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La qualification de gros qu’on applique au Gamay d’Orléans
doit s’entendre plutôt de la médiocre qualité de son produit que
de la grosseur de sa grappe, puisque cette dernière est moins
forte que celle du Petit Gamay. iVu point de vue de la végétation
et de la production, ces deux cépages se ressemblent. Tous les
deux très-fertiles, ils n’ont qu’une vigueur à peine moyenne,
très-vite réduite à de maigres pousses dans les sols secs ou un
peu arides, si l’on ne remédie à cet épuisement par une riche
fumure et une taille très-courte.
Le Gamay d’Orléans ou Gros Gamay mûrit à peu près à la
même époque que le Petit Gamay, mais il est beaucoup plus
sujet à la pourriture que ce dernier et son degré gleucométrique
est toujours moins élevé ; sous tous les rapports, le second est
préférable au premier que nous publions plutôt à cause de la
réputation que lui ont acquise les proscriptions dont il a été
frappé, que pour ses qualités vinifères.
C u l t u r e . Le Gamay d’Orléans est surtout n n cépage d’abondance
dont on ne peut pas espérer un produit de qualité : les
sols riches lui conviennent particulièrement, mais même dans ces
conditions on doit le ménager à la taille et l’ébourgeonner
sévèrement, si l’on veut conserver sa vigueur et obtenir une
maturité facile. Les tailles en cordon ou à grand développement
ne lui conviennent pas du tout ; celle sur souche basse et à
coursons très-courts est la seule qu’on puisse lui appliquer avec
succès.
DESCRIPTION.
Bonrgeonncment duveteux, blanchâtre, légèrement teinté de rose au
sommet des folioles et des lames.
Sarments érigés ou mi-érigés, peu forts, à entre-noeuds rapprochés.
Souche de vigueur moyenne, assez rustique.
F eu ille s sous-moyennes (moins grandes que celles du Petit Gamay),
presque orbiculaires, glabres et à peu près lisses supérieurement, légèrement
duveteuses inférieurement; sinus supérieurs marqués; les secondaires
nuls ; sinus pétiolaire étroit ou presque fermé, avec un vide par le fond ;
lobes obtus et peu prononcés; denture peu profonde, obtuse, courtement
mucronée; pétiole assez long, un peu grêle.
Cirappe sous-moyenne, cylindrique ou cylindrico-conique, serrée, souvent
pourvue au noeud pédonculaire d’un grappillon qui forme une double
grappe ; pédoncule un peu court, assez fort.
cirains moyens ou uu peu sous-moyens, globuleux, portés par des pédicelles
un peu courts, assez forts.
F e a n mince, peu résistante, d’un noir foncé un peu pruiné à la maturité,
qui est de première époque.
C h a ir molle, juteuse, sucrée, à saveur simple non relevée.