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O b s e u v a t iOaNS. « Ce cépage blanc, nous écrit M. Jules Seillan,
est très-répandu dans les vignobles du Condomois (Gers) et
particulièrement dans les cantons de Yio-Fezensao, de Jegun, de
'Valence, de Coiidom. Il est très-difficile do retrouver l’origme
certaine de cette variété de vigne. »
Nous regrettons que notre très-obligeant correspondant de
Miraiide, si versé dans la connaissance des cépages do sa région,
n’ait pas pu nous dire si la culture du oVirançon était ancienne
dans son département et de quelle contrée il a été tiré. Nous no
trouvons sur ce point aucune espèce de renseignements ni dans
V. Rendu, ni dans lo comte Odart, ni même dans les manuscrits
de Dupré de Saint-Maur, cependant si précieux à consulter pour
iss vignes du Bordelais, du Lot-et-Garonne, du Gers, etc. Dans
la longue nomenclature des cépages blancs dressée par la
Subdélégaiion de Condom en 1788, nous ne trouvons aucune dénomination,
aucune synonymie, aucune description qui puissent
se rattacher au Jurançon, ce qui nous fait croire qu’avant cette
époque, à laquelle remontentles documents recueillis par M. Dupré
de Saint-Maur, les vignobles du Gers ne possédaient pas encore
celte variété de vigne.
Nous avions toujours cru que le nom de Jurançon devait être
celui d’un cépage venu de ce vignoble, et comme le com.te Odart
affirmait que les vins de ce crû étaient produits par le Quillard,
que l ’on connaît dans d’autres vignobles sous le nom de Jurançon,
il nous semblait tout naturel que le cépage cultivé dans le Gers
sous le dernier nom y fût importé des Basses-Pyrénées. Mais s ’il
faut en croire le D' Guyot, les vins blancs de Jurançon sont produits
par le Camaraou, le Courbut blanc et le petit Mansenc ;
du Jurançon ou Quillard, il n’en est pas le moins du monde
21Ô JURANÇON.