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SERVANIN (ISÈ R E )
[N ” 2 1 3 ]
S e r v a o n in , S e u v a g in , a u x A v en iè r cs. D"’ G a d t i i ie e .
S e r v a q n ie o u S e r v a n it , à S a in t-Ism ie r . S a l a ü n in , à S a in t-S a v in (Isère).
M. le comte d ’A g o u l t.
O b s e r v a t io n s . N o u s trouvons ces trois dernières synonymies
indiquées dans le Rapport de M. le comte d’Agoult sur l’Exposition
des raisins faite à Grenoble en 1874; nous ne saurions toutefois
en garantir l’exactitude.
Malgré une certaine analogie entre les noms de Servanin, de
Salagnin et celui de Savagnin, il ne faudrait pas croire que ces
deux cépages peuvent avoir entre eux quelque analogie : ils sont,
au contraire, complètement différents et par leur fructification et
par leur mode de végéter. Le Savagnin du Jura ou Traminer des
Allemands est un cépage très-répandu dans nos vignobles de
1 Est et dans ceux d’Outre-Rhin, tandis que le Servanin est resté
confiné jusqu’à ce jour dans un petit vignoble de l’Isère, aux
Ayenières, où il a fait la fortune de ceux qui l’ont cultivé avec
soin. Ce cépage paraît on ne peut mieux approprié au sol de
cette contrée composé d’alluvions de houes glaciaires mêlées de
cailloux. « Toutes les variétés de vignes, dit M. le D' Gauthier,
viticulteur distingué de cette riche commune, sont loin d’y
réussir. Eu vain l’on a tenté aux Avenières l’importation de
nombreuses variétés; stériles efforts I Le marc s’est montré intraitable,
égoïste, et un seul plant a pu jusqu’à ce jour y donner des
produits véritablement rémunérateurs.
A Fasciné comme tant d’autres par l’esprit de progrès, j’ai
voulu tenter sur le maro la culture du Gamay du Beaujolais, du
Pineau de la Bourgogne, tandis que d’autres essayaient la Sirah
de Ermitage ou des plants du Bordelais ; mais nos tentatives
d innovateurs n’ont été suivies que de complètes déceptions.
Argent englouti, peines perdues, temps irréparablement envolé
tout a sombré et, en quelques années, les ceps étrangers, soufre
eux, rachitiques, ont eu le sort invariablement réservé aux
ar res stériles. De temps immémorial, trois plants seulement ont
réussi dans notre boue glaciaire : la Mondeuse, le Martelet et le
te Vignoble, — Tome III, „
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215, SERVANIN.dSÈRE '