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CORNET
[N° 2 4 3 ]
P a r v e k o t , au v ignoble de Crest. M. A u gu ste R o c h e .
P r o ü v e r a o u o u P r o o v e r a d ? Dan s l’Isère et l a Drôme. Comte O d a r t .
O bserva tions . N ous donnons tout à fait sur le ton du doute
la synonymie de Prouveraou ou Prouverau que le comte Odart
croit devoir appliquer au Cornet dans la Drôme et même dans
l’Isère. La vigne que nous avons vue cultivée en grand dans ce
dernier département, et dans le nord de la Drôme sous les noms
de Prouverau, Prouveraou, est tout à fait différente du Cornet,
soit au point de vue des caractères botaniques, soit au point de
vue de la production et de l'époque de maturité. Le Prouveraou
ou Prouverau est un cépage d’abondance, de deuxième époque
tardive, produisant un vin commun ; comme raisin de table, il
est complètement délaissé. Le Cornet, au contraire, est une
vigne de production moyenne; son raisin, de maturité facile,
spécialement reobercbé pour l ’usage de la table, n’entre que
rarement dans la confection des vins des environs de Die et de
Crest, où cette variété paraît être confinée. Par tous ces motifs,
nous pensons que la synonymie de Prouveraou ou Prouverau n’a
pas de raison d’être maintenue et qu’elle ne peut qu’embrouiller
la nomenclature et la synonymie des cépages.
« Le Cornet, nous écrit M. Agénor (fils deM. Auguste Roche,
correspondant du comte Odart), est le raisin le plus appétissant
à manger de tous ceux que nous cultivons ; d’une saveur très-
agréable et bien relevée, on peut en manger de grandes quantités
sans éprouver la satiété et sans crainte d’une mauvaise
digestion. On le conserve sur le cep jusqu’à son extrême
maturité ; alors il se passerille, devient très-sucré, mais se digère
moins bien. Comme presque tous nos raisins noirs indigènes, il
craint les pluies prolongées et ne se garde pas bien au fruitier.
La grappe du Cornet est de bonne grosseur moyenne, ses grains
sont gros ou assez gros, bien juteux et mûrissent quelques jours
avant ceux du Chasselas; ils sont bons à manger dès qu’ils
changent de couleur. »
Le comte Odart, qui consacre deux articles au Cornet dans