
LACRIMA DI MARIA
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L a g r im a d i M a d o n n a , L a g r i m a d e l l a M a d o n n a , L a r m i d i M a r i a . Colloclion
d u baron M e n d o l a .
O bser va tion s . En février 1870, M. lo baron Mendola nous
adressait de Girgenti, avec une nombreuse collection de vignes
siciliennes, la Lacrima di Maria, c Ce cépage, nous écrivait
notre savant correspondant, se cultive dans la partie occidentale
de la Sicile, à Termini, à Favara et dans toute la province
d’Agrigenle. » Tout nous porte à croire que cette variété de
vigne est tout à fait spéciale à la Sicile. Malgré toutes nos recherches,
nous n’avons pu la trouver mentionnée dans les Bulletins
de la Commission royale d’Ampélographie italienne qui ont décrit
tous les cépages de l’Italie méridionale. Il ne faut pas confondre,
en effet, avec la Lacrima di Maria la Lacrima du Vésuve qui est
la même que la Lacrima de Toscane et qui ne peut avoir aucun
rapport avec celle que nous décrivons, puisqu’elle a le grain
globuleux, à peine moyen, tandis que la variété sicilienne a le
grain gros ou très-gros, de forme ellipsoïde, et qu’elle n’est
cultivée que comme raisin de table, tandis que la première est
surtout un raisin à vin. On peut encore moins confondre la
Lacrima di Maria avec la Lacrima Christ! qui est un muscat
rouge, l’Aleatico de Toscane.
« La Lacrima di Maria, dit M. Mendola dans son Catalogue
des vignes italiennes et étrangères, est un superbe raisin, aussi
beau à orner un dessert qu’il est bon à manger et à conserver
au fruitier. » Malheureusement, sous le climat du centre de la
France, cette variété ne mûrit que dans les années bien chaudes
et encore faut-il lui donner l’espalier à une chaude exposition.
Plantée en pleine vigne, elle nous a révélé un autre défaut, celui
d’être gravement atteinte par l’anthraonose. Pour la préserver
des ravages de cette maladie, qui non-seulement endommage son
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