
DUREZA
[N° 2 6 6 ]
Sans syn on ym e s connus.
O bservations. La vigne que nous avons publiée en janvier 1878
sous le nom de Péloursin porte dans quelques localités, avons-
nous dit, le synonyme de Duresa. Cette similitude de nom, on
pourrait dire cette synonymie que nous avons constatée et établie
nous-même, ne peut être contestée ; mais elle ne nous paraît pas
moins une erreur de la part de ceux qui l’ont appliquée, attendu
que le cépage portant généralement le nom de Dureza est tout à
fait différent de la Duresa que nous avons décrite sous le nom de
Péloursin. Cette erreur peut très-bien s’expliquer, d’ailleurs, par
le peu d’habitude des vignerons à reconnaître et à distinguer deux
variétés l’une de l’autre lorsque les nuances ne sont pas absolument
tranchées ; il suffit bien souvent, pour eux, que deux
cépages soient très-fertiles, qu’ils donnent tout deux un vin très-
noir, que leur faciès ne soit pas trop dissemblable, pour qu’ils
les confondent sous la même dénomination. C’est ce qui a dû
arriver probablement pour la Dureza qu’on paraît avoir voulu
assimiler au Péloursin. Ce dernier, placé à côté du cépage que
nous décrivons, n’en diffère pas très-sensiblement, si l’on ne
regarde pas les choses de près ; tous deux sont très-fertiles,
donnent un vin très-coloré, la nuance vert foncé de leur feuillage
est presque la même, leur végétation est également vigoureuse ;
mais pour peu qu’on les examine attentivement, on reconnaît bien
vite que la feuille du Péloursin, complètement glabre, diffère de
celle de la Dureza qui est bien duveteuse en dessous ; celle du
premier tombe plus tardivement que celle du second ; puis, si
l’on compare leur produit, on reconnaît bien vite que lo vin de
la Dureza est moins plat, moins mou, plus relevé que celui du
Péloursin.
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