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lARDOT
[N» 2.41 ]
L.ard.ao, L a r d a t , au x \ignohlDs de D ie . M. A g én o r R o c h e .
L o ü r d .a u t . Oalalogue d u L u x emb o u rg .
O bser v a tio n s . Le nom de Lardot et de Lardat que l’on applique
indifféremment au Chasselas doré dans l’Isère, dans quelques
parties de l ’Ardèche et dans le nord de la Drôme, nous avait
fait croire que le Lardot ou Lardat, qui nous était veuu
des vignobles de Die, n’était pas autre chose que cet excellent
raisin de table connu plus généralement sous le nom de
Chasselas de Fontainebleau. Cependant, comme M. Agénor
Roche, notre correspondant, nous signalait le Lardot comme tout
à fait distinct du Chasselas, nous avons planté ce premier à
proximité du second, ce qui nous a permis de constater dès cette
année-ci, soit sur la pousse de nos jeunes plants, soit par des
échantillons de raisins expédiés de Die, que le Lardot est tout à
fait différent du Chasselas doré. Grâce à des pampres parfaitement
frais, que M. Agénor Roche nous a adressés dans le courant
de septembre, nous avons pu constater que le Lardot se distingue
du Chasselas par une feuille un peu moins lobée et par un duvet
blanchâtre qui n’existe pas chez ce dernier. Notre correspondant
nous fait aussi observer que la grappe du Chasselas est moins
conique, moins ailée et ordinairement moins grosse que celle du
Lardot, ce dont nous ne pouvons pas juger par la grappe
d’échantillon que nous avons sous les yeux, parce qu’elle a été
récoltée sur des souches gravement endommagées par le phylloxéra
et qui donnaient leur dernière récolte.
Quoique la différence de ces caractères soit très-facile à saisir
pour celui qui les regarde de près, il n’en est pas moins vrai qu à
première vue, et à une certaine distance, on peut (rès-bien
prendre un Lardot pour un Chasselas. C’est sans doute à la
ressemblance qui existe entre ces deux vignes, que l’on doit
Le Vignoble. — Tome l i t.
£&:omte/ Qiejjkin; pinjy. Ckrtmûldh.
241 . LARDEAU.