
-Il
:!i'
f i
ce cépage dans la Provence. Il nous a la it goûter en 1872, à son vignoble
de la Garde, des v in s de F urm in t (dits de ïo k a y ) q u ï l vendait en Belgique
douze francs la bouteille. Ce vin était délicieu x, e t nous comprenons très-
bien que les riches amateurs belges n ’h é siten t pas à le payer fort cher.
S i l ’on s ’accorde à reconnaître, dans le m id i de la France, la supériorité
des v in s du Furmin t, tous les viticulteurs de cette contrée recon naissent
aussi qu il e st peu fertile e t très-su jet à millerander dans certains sols.
Dan s nos coliections, en coteau sec, à u n e altitude de 300 mètres, il nous
donne rarement des raisins qui n e soient pas plus ou mo ins entremêlés de
p etits grains avortés. P lan té au contraire dans les plaines de la Saône, à
180 mètres d’a ltitu de, en sol a rg ile-siliceux et frais, ses souches nous donn
en t toujours des grappes assez serrées e t jamais millorandées, mêm e sur
u n e taille lon gu e . M. Goetlie aOlrme, de son côté, que ce cépage ne prospère
bien et n e n oue bien son fruit qu’à u n e expo sition chaude et dans un
terrain lég e r , se réchauffant facilement. D ’autre p a r t, M” « la comte sse
de W a s s , de Maros Illy e (Hoogrie), nous écrivait en nous en voyant le
Fu rm in t que nous possédons, que ce cépage produit toujours régulièrement
dans s e s v ignobles, sans jama is millerandcr. Cette différence de production
SI marquée dans des pays où la différence d ’altitude et de latitu de n ’e st pas
considérable, nous parait avoir pour causo u n e infiaeuce particulière du sol
plutôt que toute autre chose.
CuLTUBE. Pour obtenir u n plus grand produit du Furmin t, nous l ’avons
taille pendant quelques années à long bois ; ce mode de ta ille, lo in d’augmen
ter son rendement, n ’a fait qu ’aggraver davantage sa disposition à
miUerander. Pour ce motif, nous considérons la ta ille courte à deux ou
trois bourgeons au plus, avec un ébourgeonnement sévère, comme beaucoup
plus convenable au Fu rm in t que la taille longue, so it au point de vu e du
produit, so it au point de vue de la qualité, dans le s sols ayant de l ’analogie
avec le nôtre. C’est d ’ailleurs, croyons-nous, la seule taille appliquée à ce
cepage en Au trich e et dans la Hongrie.
Hi ' T‘
1 ,l-
1 i
1::^-
I .
DESCRIPTION.
B o u r g e o n n e m e n t b i e n d u v e t e u x , b l a n c , l é g è r e m e n t t e i n t é d e r o s e s u r
l e s o m m e t d e s f o l i o l e s d o q e n t r ’o u v e r t s .
S a rm e n t s torts, érigés, d ’un roux jaunâtre pointillé de b ru n ; noeuds
renlles, assez distants le s uns des autres,
FeuiUes m o y en n e s, un peu épaisses, glabres supérieurem en t ou très-
legorement parsemées d ’un léger tomentum floconneux, garnies inférieure-
m en t d’un duvet aranéeux, fin, bien entre-croisé e t épais, surtout sur les
v ie ille s feu ille s ; smu s supérieurs pou profonds; le s secondaires à peine
marq ués; celui du pétiole presque formé ou étroitement ou v e r t; pétio le un
f o r c e ' ““ S “ssez long , do m o y en ne
G rap p e mo y en ne ou parfois sur-m o y enne, un peu serrée lorsqu’e lle n ’e st
pas miUerandie, portée par u n pédoncule do m o y en ne force, un pou court.
G ra in s m o y en s ou à peine su r -m o y en s, e llip so ïd e s, portés par des
pcdicelles longs, un peu g rêles, m a is renflés à leur point d ’attache au grain.
P e a u épa isse, passant du blanc verdâtre au jaune doré à bonne expos
ition , un peu sujette à la pourriture. Maturité do deu x ièm e époque tardive.
C h a ir u n peu forme et cependant bien ju teu se , bien sucrée, à saveur
simple, agréablement relevée.
I|
J I