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question comme cépage cultivé dans ce v ignoble distingue. On pourrait
croire que sous ces trois derniers noms s e cache une synonyrme applicable
au cépa<>e que nous décrivons, ma is il n ’en e st rien. Dep u is plus de quinze
ans nous cultivons le Camaraou, le Courbut ou Gourbi, le Mansenc, trois
c épi^ es que nous devons à l ’obligeance d’un de nos ex c ellen ts correspondants
des B a sse s-P y r én é e s. M. Fourcade ; mais pas un d’eux n ’a la moindre
ressemblan ce avec le Jurançon ou Quillard, dont le s caractères et le port sont
très-tranchés e t très-d istin ctifs. F aute de r en seign em en ts précis sur ce
cépage, nous devons nous en ten ir à ceu x que nous transmet M. Ju le s
S e illan dn Gers, contrée où ce cépage paraît être cultiv é plus cn grand que
n u lle part ailleurs.
a L e Jurançon, dit notre correspondant, e st très-remarquable par sa
rusticité ; il prospère m ieu x encore que la F o lle blanche ou Picpout dans le s
terrains rocailleux à base de rognons calcaires ou argileux. B produit des
v in s b lancs qui ont u n goût su i generis très-agreable et tres-parfnme, m ais
qui sont a ssez peu recherchés du commerce qui leu r profère, pour les c o u pages,
des v in s neutres. Ce v in e s t , comme c e lu i de la F o lle , livre aux
flammes et converti en eau-de-v ie,
» C u l t u r e . La culture du Jurançon devrait être plus étend ue en raison
de ses bonn es qualités. I l e s t rustique, très-fertile e t de maturité r ela tiv em
en t précoce. Ce cépage v ig ou r eu x , à bois erige (Quillat dans _l idiome du
p a y s), préfère les terrains en pente à chaude expo sition ; il doit etre taille
à court bois. »
Dan s nos collections, le Jurançon e st fort bien caractérisé, comme l ’in -
dique M. J. S e illan , par son port érigé ; nous le trouvons bien fertile, m ais
de vi-rueur à peine m o y en n e . Ap rès avoir bien végété pendant u n e dizaine
d ’années e t donné de be lle s récoltes, sa v égétation s ’e st pour a insi dire
arrêtée ; il ne donne plus aujourd’hu i que des pousses chétiv es. Cette disposition
à s ’épuiser indiq ue qu’il doit être mén agé à la taille e t largement
fumé s i l ’on veut le m a intenir en bonn e vigueur.
DESCRIPTION.
B ou rgcoimem ent d’un blanc jaunâtre, duveteux.
Sonehe vigoureu se, bien fertile.
Sarments forts, bien érigés, à en tre-noe uds courts.
FeniUcs mo y en nes, presque orbiculaires, à peu près lis s e s et glabres su périeuremen
t, d ’un beau vert, g arnies inférieu rement d’un duvet a ssez
compacte ; sin u s supérieurs profonds, étroits e t fermés ; les secondaires
bien marqués e t ouverts ; c e lu i du pétiole étroit e t presque ferme ; petiole
assez long, a ssez fort, tein té de rose ; denture fine, inég a le, peu profonde,
finem ent et u n peu courtement mucronée.
« r a p p e mo y en ne, conico-cylindrique, un peu serrée, portée par u n p é doncule
un peu court e t fort.
C r a in s de m o y en ne grosseur, globuleux, portés par des pédicelles assez
long s e t forts.
P e a n un peu épa isse, d’abord d’un vert pâle qui passe au jaune à la m a turité
qui e st de deux ième époque; u n peu sujette â la pourriture.
C h air mo lle, ju teu se , à saveur sim ple, a ssez relevée.