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cédents qui est plus que moyenne et à sinus fermé ou presque
fermé ; son raisin est plus court et plus petit. Ce n° 2 nous paraît
être synonyme de la variété qui nous est venue indirectement des
collections du Luxembourg sous le nom de Didi Saperavi.
Le Saperavi Krikrina et le Saperavi de Kakbétie, malgré un
air de parenté bien évident, sont parfaitement distincts et se
rapprochent assez des n“ 1 et 3, sans que l’on puisse cependant
les considérer comme identiques. Nous ne saurions toutefois, dès
aujourd'hui, les juger en parfaite connaissance de cause, attendu
qu'ils ne sont qu’à leur troisième année de culture.
Il résulte pour nous de tous ces faits que dans les diverses
contrées du Caucase on cultive des variétés de Saperavi bien
distinctes quoique se rattachant à un type bien déterminé. Ces
variétés doivent, à notre avis, être le résultat de semis ou de
sélections faites sur les variétés sauvages qui grimpent sur les
grands arbres au milieu des bois, et dont le produit est récolté
par les indigènes.
Culture. Le Saperavi à chair ferme qui nous occupe, est
comme tous ses congénères une vigne robuste, très-vigoureuse,
s’accommodant de tous les terrains, mais d’une allure un peu
sauvage. Son produit est régulier, assez abondant et de bonne
qualité; son raisin, qui résiste admirablement à toutes les intempéries,
doit donner, il nous semble, un vin très-noir et de bonne
qualité. 11 serait intéressant de voir cultiver cette vigne du Caucase
dans nos vignobles de deuxième époque de maturité. La
culture de ce cépage serait impossible dans le centre et le nord
de la France, où il ne mûrirait complètement son fruit que dans
les années chaudes. La taille avec archet, sur souche basse, ou
bien en cordon horizontal, nous semble indispensable pour obtenir
de cette variété asiatique tout ce qu’elle peut donner.
nESCRIPTION.
B o u r g e o n n e m e n t blanchâtre, sur un fond u n peu jaune, jeu n e pousse
e t jeu ne feu ille presque glabres supérieuremen t, fortement duvetées in fé rieurement.
S o n e h e très-vigoureuse, rustique.
Sarm ents mi-érigés, divariqués, assez forts, rudes au toucher, mérith ales
a ssez longs.
Feu ille s m o y en n e s, à peu près aussi larges que longues, d ’un vert fonce,
un peu boursouflées et glabres sur la face supérieure, g arnies inférieurem
en t d’uu duvet lan u g in eu x assez épais; sin us supérieurs profonds ; les
secondaires marqués; c e lu i du pétiole fermé; denture peu profonde, obtuse;
lobes arrondis à leu r po in te; pétio le u n peu grêle, long, ordinairement d’un
rouge vin eu x .
G rap p e m o y en n e , con ico -cy lin d r iq u e , u n peu lâ ch e , portée par un
pédoncule assez long, u u peu grêle.
G ra in s petits ou s o u s -m o y en s , lég èrement e llip so ïd e s, portés par des
pédicelles longs e t g rêles.
P e a u fine, assez résistan te, d ’un beau noir foncé pruiné à la maturité,
qui e st de deux ième époque u n peu tardive.
C h a ir très-ferme, a ssez sucrée, ju teu se , légèrement r e lo v c e , à saveur
simple.