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L E V IG N O B L E .
BLANC CARDON
[W 2 3 3 ]
B l a n c a r d o n . Documents i n é d i t s de M . D d p r é d e S a ik t -M a d r .
M a u z a t b la n g . m . d ’Im b b r t d e M a z è r e .
O b ser v a tio n s . Ce cépage parait être confiné dans le Lot-et-
Garonne, et peu ou point cultivé dans les régions voisines ; nous
ne le trouvons cité ni dans les auteurs bordelais, ni dans l’excellent
ouvrage de M. Jules Seillan sur les cépages du Gers. M. Dupré
de Saint-Maur, dans ses manuscrits inédits, le mentionne sans
synonymie, comme étant cultivé aux environs d’Agen. Il ne faut
pas le confondre avec le Mauzao blanc, que nous avons décrit
précédemment, comme pourrait le faire croire la synonymie de
Mauzat que nous a indiquée notre bien regretté correspondant,
M. d’Imbert de Mazère. La distinction entre ces deux cépages
est d’ailleurs facile à faire par la feuille et par le sarment. Le
cépage que nous décrivons a la feuille grande et orbiculaire, ses
sarments sont gros et érigés ; cbez le Mauzac, au contraire, la
feuille est petite et un peu lobée ; le sarment, un peu grêle, est
plutôt traînant que dressé. Le produit de ce dernier est moins
considérable que celui du Blanc Cardon, mais son raisin se
conserve mieux; il produit un vin de meilleure qualité. Nous
trouvons d’ailleurs toutes ces données parfaitement confirmées
dans les documents inédits de M. Dupré de Saint-Maur, qui range
le Mauzac parmi les raisins exce llen ts, tandis qu’il classe le
Blanc Cardon seulement parmi les assez bons et comme raisin
d’abondance, sujet à pourrir par un temps de brouillard, manière
de voir différente de celle de M. d’Imbert de Mazère, qui signale
au contraire lo Blanc Cardon comme un raisin se conservant
très-bien sur la souche. L’expérience que nous avons de ce
cépage, par dix années de sa culture, nous fait croire l’apprécia-
Le Vignoble. — Tome III. H
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