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si l’on veut produire un vin de liqueur. On la cultive ordinairement
en festons (Pilari) sur les arbres. Je ne connais qu’un seul
vignoble d’Albana plantó en pleine vigne et cultivé à souches
basses avec éolialas, mais toujours à taille longue ; celui du
château de Doccia, prés Imola, â M. le marquis Malvizzi, dont
les vins jouissent d’une juste renommée. »
On cultive aussi dans le Bolonais l’xâlbana nera, qui paraît être
synonyme do l’Albana rossa de Forli, sans que nous puissions
apprendre par les auteurs italiens si celte lálliana nera ou rossa
est en tous points semblable â la variété blanche, sauf la couleur
du raisin, ou si, au contraire, elles n’ont de ressemblance entre
elles que par le nom. Cependant, la description de l’Albana rossa
que nous trouvons dans le B ulletin ampélographique italien',
diffère assez de celle de l’Albana bianca pour que nous soyons
â peu près certain que ces deux cépages sont distincts entre eux
aussi bien par la couleur que par les autres caractères.
CuLTCRE. L’.Agronome bolonais, Piei-re Crescenzio, nous dit que
de son temps l’Albana se taillait très-court (à Forli et dans toute
la Romagne) pour obtenir des vins de qualité. M. 1e comte Bianconcini
nous dit au contraire que ce cépage se cultive ordinairement
sur les arbres ou en festons dans le Bolonais, très-rarement
en vignes basses et toujours à long bois. Cette dillcrence si marquée
entre la culture de l’Albana au moyen-âge et celle qu’on
lui donne de nos jours, ne nous semble pas prouver que les
vignerons bolonais de notre époque soient plus avancés que ceux
du xm” siècle. Leurs ancêtres étaient, â notre avis, mieux inspirés
lorsqu’ils conduisaient leur Albana à la taille courte. Il est
de règle générale, en effet, que les cépages à gros fruils doivent
être taillés court, tant au point de vue do la beauté du fruit que
de la qualité de son produit.
D E S C R I P T IO N .
B on rg eo n n cm en t tardif, faiblement duveteux, d ’un rouge b rique panaclio
e n rose et d ’un rouge plus clair sur le pourtour des folioles.
S onc lic de m o y en n e v igueur et de m o y en n e fertilité.
S.ormcn(s a ssez forts, érigés, à mérithales m oyen s.
Feu ille s g ran d e s, d’un vert fo n c é , glabres, bullées ou chagrinées supérieuremen
t, garnies inférieurement d ’un duvet lloconncux ; sin u s supérieurs
e t secon daires profonds; celui du pétiole ouvert; denture aiguë, large, uu
peu incurvée; pétiole court, fort, tein té de rou g e; d cfeu illaison tardive.
G rap p e g ro sse , très-longu em ent cylindrique, un pou c on iq u e , un pou
a ilé e , serrée, portée par un pédoncule fort, assez long.
G rains a ssez gros, g lobuleux, portés par des p édicelles courts, a ssez forts,
d’un vert clair.
P e a u assez épaisse, forme, résistante, d’un blanc jaunâtre, passant un
peu au rose à complète ma turité, qui est de deux ième époque.
C h air m o lle , ju teu se , b ien sucrée, b ien relev ée, à saveur simple.