
L E V IG N O B L E .
PELOURSIN NOIR
[N° 1 9 6 ]
P ii.o n s iN , G ondban, G ros p la nt , M al noir, M a uv a is noir , P a r loü sea d ,
P lant d’A u’a s , S el la, S a ler , S a let, S a l is , T r eillin, V e r s é , d a n s lo d o p s r -
t o m o n t d e l l s c r e .
Les Vignes de l'arrondissement de Grenoble. A. G r a s .
Rapport sur les vignes de l'Isère. M. l e c o m t e d ’A oout.
D u r e sa , d a n s la D r ô m e . D üh e t , D urazaine, d a n s l ’Ardccho.
M al noir. V ert so ir , E t r is , F ou et te , Cor s in, en Savoie. P . T oohon.
G ros noirin, P ourret, dans le Jura. G. R ouget.
O b s e r v a t io n s . Le nom de Peloursin ou Pelorsin a élé donné à
cette variété de vigne à cause de la ressemblance du grain de
son raisin avec le fruit du prunellier sauvage que l’on nomme
dans le Dauphiné et la Savoie Pelorse ou Pelasse. Nous ne lui
maintenons pas lo nom do Pelossard qu’on lui donne ît tort dans
quelques contrées de la Savoie et de l’Isère, pour ne pas faire
confusion avec le Pelossard de l’Ain que nous avons déjà décrit
et qui est tout à fait différent.
Si l’on jugeait de l’importance et de la qualité d’un cépage
(comme on le fait ordinairement et avec une certaine raison)
par le nombre des synonymies qu’il porte, il faudrait mettre le
Péloursin au nombre de nos vignes les plus cultivées et les
plus méritantes ; il n'en est pas tout à fait ainsi cependant. Sa
culture en grand ne se fait que dans la vallée du Grésivaudan,
aux environs de Grenoble où on le plante dans la proportion
d'un quart ou un peu moins, suivant les localités, avec d’autres
variétés et particulièrement le Persan. Dans les autres vignobles
où nous l’avons découvert, on ne le trouve que comme plant
d’assortiment et ordinairement en très-petite quantité. <c Le Péloursin,
nous écrit M. de Mortillet, est essentiellement un plant
d’abondance ; la souche très-vigoureuse acquiert un grand développement
; aussi n’est-il cultivé dans nos vignobles qu’en treillages
et tout au plus en lisses basses (cordons horizontau.x plus
ou moins rapprochés de terre). Son produit est considérable,
mais d’une qualité très-médiocre ; aussi ce cépage est-il toujours
associé au Persan, chargé de le relever, dans des proportions
limitées, sous peine de nuire à la qualité. »
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196 PELOURSIN,
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