
ALBANA BIANCA
[N° 2 3 8 ]
A l b a n o , A l b a n a m F o r l ì e t d i C e s e n a , A l b a n a a l o n g o g r a p p o l o d e Faenza
et de P e sa ro , B ia n c am e ? d b J e s i , G r e c o ? a l o n g o g r a p p o l o . Bulletin
ampélographique italien.
O b s e r v a t i o n s . M, Cinelli Origène donne aussi comme synonyme
de l’Albana bianca le Biancame, le Greco et la Sinalunga. Nous
laissons à cet auteur et au Bulletin ampélographique italien la
responsabilité de ces sjmonymies que nous ne saurions garantir.
Nous avions cru d’abord, en comparant les caractères de
l’Albana bianca, que ce cépage pourrait bien être synonyme de
notre Ugni blanc de la Provence, Trebbiano de la ’foscane ; mais
nous avons dù renoncer à cette idée en voyant qu’aucun auteur
italien n’avait signalé cette similitude, et qu’on indiquait, au
contraire, le Trebbiano comme distinct et cultivé aux environs de
Bologne en mélange avec l’Albana.
Pierre Crescenzio (Petrus de Crescentiis), agronome bolonais
qui écrivait à la fm du xiii" siècle, parlant des cépages de sa
région, dit : « Une autre variété se nomme Albana, qui pousse
tardivement, et qui est un raisin blanc ayant la grappe assez
grosse, longue et serrée ; elle est moyennement fertile, et ses
feuilles sont moyennement sinuées ; ses sarments ne plient pas
sous le poids des feuilles et du raisin, tant est grande la rigidité
de son bois ; ses grains se colorent bien au soleil et mûrissent
vite ; leur saveur est douce , mais leur peau est âpre et un peu
amère, aussi il vaut mieux tirer vite son moût de la cuve que de
le laisser fermenter longtemps avec les peaux et les rafles. Son
vin est bien alcoolique et d’une noble saveur, assez fm et de
bonne conservation. Si on fait sa vendange de bonne heure, il se
conserve mieux. Cette variété de raisin est estimée la meilleure
de toutes celles cultivées à Forli et dans toute la Bomagne, où
on la taille très-court, car avec des longs bois on n’obtient qu’un
vin de peu de valeur. »
M. le comte Bianconcini, en me communiquant ces n o te s,
m’écrit ; « Bappelez-vous que Je traduis littéralement un auteur
du moyen-,âge », et il ajoute : « L’Albana donne un vin distingué,
mais un peu trop doux, trop sucré. On mêle souvent â ce raisin
ceux de quelques autres cépages fins comme l’Allionza (qui est
la Schiava de Crescenzio), le Montu, le Trebbiano, et l’on obtient
de ce mélange un excellent produit. Seule, l’Albana réussit bien
Chrom, ‘lifh. G-.Sdvcrcpns. B?