
M. II. Goethe convient, d'ailleurs, q u ’à côté de sa grande fertilité le P e tit
Rau sch lin g a de grands défauts ; <i A u cu n raisin, d it- il, n e pourrit aussi
fa cilem en t que ce lu i-ci ; quand il survient on automne des jours pluvieux, il
d o it être récolté imm édia tement si l'on n e veu t éprouver beaucoup de p ertes,
e t comme le raisin n ’e st pas resté sur le cep ju sq u ’à sa complète maturité, il
s e trouve dans des conditions très-défavorables pour la vinification. Son vin
léger e st long à s ’éclaircir et tourne facilem ent à la graisse, et faiblit dès sa
deux ième an n ée s ’il n ’est parfaitement so ign é; il n e convient pas du tout
comme v in de conserve e t doit être consommé de su ite .
CuLTUBE. Eu résumé, m êm e dans les vign ob les de l ’A lsa c e où il parait
réussir m ieu x que nulle part, le P e tit Rau sch lin g n e peut produire que des
v in s communs, de consommation immédiate ; sa culture n e peut être
recommandée qu’au point de vue de l ’abondance et sur des coteaux secs,
bien e ssu y és, bien aérés, où la pourriture sév it mo ins que dans les bas-fonds
humides et frais. P lan té dans ces conditions, il perd une grande partie de
sa seu le qualité, il produit beaucoup m o in s que dans le s so ls riches e t profonds,
sa végétation diminue rapidement, et au bout de quelques années il
s ’épuise et devien t improductif, surtout s ’il e st placé dans le v o isin a g e de
variétés plus vigoureuses et plus rustiques.
A u lieu de cultiver le P e tit R au sch lin g sur souche u n peu élev é e , avec
deux ou trois longs bois en arçons sur les échalas, le s v igneron s alsaciens
auraien t, à notre avis, tout avantage à le conduire en cordons horizontaux,
près de terre, d'après la méthode Cazenave, Par ce mode de culture, le
raisin serait m ieu x aéré, m ieu x réchauffé par le soleil sans que l ’on soit
obligé, selon l ’usage a lsacien, d'avoir recours à l ’effeuülage, opératiou toujours
n u isib le à la maturation normale du ra isin .
D E S C R IP T IO N .
Bourgeonnement bien d u v e teu x , blanc jau n â tre , peu ou point t e in téd e
rose sur le bord des fo lio le s,
Souclic de vigueur mo y en ne, assez rustique.
Sarments m i-é rig é s ou un peu traînants, de m o y en n e force, à noeuds
rapprochés.
Feuilles â peu près aussi la rg es que longues, lis s e s e t u n ie s sur la face
supérieure, g arnies inférieu rement d ’un duvet aranéeux, principalement
sur le s nervures ; sin u s supérieurs peu profonds ; le s secondaires à peine
marqués; sin u s pétiolaire ordinairement ouvert; pétiole assez long , assez
fort; denture aiguë, linem ent acum in é e e t inég a le.
Cirappe petite OU sou s-m o y eu n e , cylindrique, arrondie par son extrém ité,
rarement a ilée, attachée au sarment par un pédoncule court e t grôle.
e ra in s sou s-m o y eu s, très-serrés, presque g lobuleux lorsqu’ils n e sont pas
déformés par le ta ssem ent.
Pcan peu épaisse, peu ou pas résistan te, d ’un blanc verdâtre qui ne
prend u n e légère teinte jau n e qu’à u n e exposition chaude e t dans des terrains
secs à la complète maturité, qui e st de deux ième époque.
Chair juteuse, un peu acidulée, assez sucrée, à saveur simple.