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L E V IG N O B L E . H l
CÉSAR
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R o m a in , dans l ’Yon ne. P i c a b n ia ü , dans l ’Auxerrois.
O b ser v a t io n s . S ous ces trois dénominations nous avons rencontré,
dans quelques vignobles, deux cépages bien différents,
celui que nous allons décrire et une autre variété moins répandue
que la première et qui nous semble inexactement dénommée,
sans que nous ayons pu, malgré toutes nos recherches, trouver
le véritable nom qu’elle doit porter. Pour bien faire connaître la
vigne César ou Romain que nous croyons la vraie, parce qu’elle
nous vient d’une source sûre par un viticulteur distingué de
l’Auxerrois, nous allons signaler les caractères saillants qui
pourront toujours la faire reconnaître facilement.
Le César ou Romain vrai porte des sarments érigés ou mi-
érigés, vigoureux, forts, à entre-noeuds distants ou assez distants ;
ses feuilles, un peu grossièrement bullées, sont toujours profondément
ou très-profondément sinuées, avec une denture large,
longue, terminée en pointe obtuse ou arrondie. Sa grappe,
sur-moyenne ou moyenne, cylindrico-conique, est bien attachée
par un pédoncule assez long et fort ; les grains, de grosseur
moyenne, sont toujours globuleux, mûrissent un peu plus tard
que ceux du Gamay, à peu près en même temps que le Côt ou le
Corbeau ; leur chair juteuse est à saveur simple, sucrée, assez
agréable et un peu relevée.
Le comte Odart qui, sans doute, ne possédait pas le vrai César
ou Romain, s’est abstenu de donner la description de cette vigne
qui n’est estimable, dit-il, que par la vigueur de sa végétation et
son abondant rapport, mais dont les raisins mûrissent difficilement
dans l’Yonne ainsi qu’en Tourraine. Plus tard, le savant ampélographe
est revenu de son premier jugement et il se rend à 1 avis
d’un viticulteur auxerrois, M. Vincent, qui lui écrivait à propos
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