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199 GIBOUDOT.
GIBOUDOT NOIR
[N - 1 9 9 ]
G ib o o d o t N om . Le L iv re de la Ferme. L e \ i c o m t e d e V e r g n e t t b - L . v j i o t t e .
P l .a st d ’A b r a h .aji, M a l a in . V . Rend u.
G ibou lot n o ir ? Manuscrits d e M . D ü pr é de S a in t -M a ü r .
O b s e r v a t io n s . Le Giboudot noir n’est pas mentionné par le
comte Odart. M. V. Rendu lui consacre quelques lignes: il le
considère comme un mauvais cépage, indigne de figurer sur les
coteaux châlonnais. Dans Le Livre de la Ferme, de P. Joigneaux,
M. le vicomte de Vergnette-Lamotte est loin d’être aussi pessimiste
et son appréciation sur cette vigne nous paraît beaucoup
plus juste.
Le Giboudot noir, que nous avons rapporté nous-même de
Samt-Martin-sur-Montaigii (commune au sud de Mercurey, où
Io n cultive plus particulièrement cette variété), a été planté
dans nos collections à côté du Pineau noir, Franc Pineau, Noi-
rien de la Bourgogne qui nous semblait son bien proche parent.
Vues à une certaine distance et dans leur ensemble, ces deux
variétés paraissent être semblables ; mais si Ton examine de
près les caractères particuliers de chacune, ou reconnaît que le
Giboudot de la côte châlonnaise porte une feuille moins épaisse,
un peu moins duveteuse, d’un vert plus clair, mais de la même
forme à peu près que celle du Pineau noir. Ce dernier a le
sarment plus grêle, plus traînant, de nuance plus foncée, avec
des yeux plus petits, plus duvetés blanc, plus souvent géminés
ou triples ; ses mérithales sont aussi plus rapprochés et ses vrilles
p us nombreuses ; sa grappe est plus petite, plus cylindrique
plus courtement pédoncu ée. En somme, nous considérons le
I ineau noir comme une variété bien distincte du Giboudot:
mais ce dernier se rapproche de très-près par tous ses caractères
du noble cépage bourguignon, et nous ne comprenons
guère la proscription lancée contre lui par M. Y. Rendu, qui ne
s était sans doute pas rendu compte de cette parenté, cependant
assez évidente. ^
Après avoir comparé très-attentivement le Giboudot noir avec
le 1 ineau de Bernant, que M. de Vergnette-Lamotte considère
comme un intermédiaire entre le Pineau et le Gamay. nous
l^es-portés à croire que ces deux cépages sont identiques,
et M . V . Rendu lui-même vient appuyer notre manière de voir
en donnant au Giboudot le synonyme de Plant d’Abraham qui
est, au territoire de Beaune, synonyme de Pineau de Pernant
SI nos souvenirs ne sont pas en défaut.
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