
l e \ ' ì ( / n o h l e .
I \ v-A
i ,
V ■ 1 ..
. -pi
-, - -)
.5 ,
- ' ■.1 ,
1' '
y
i
'k 'C-,
A
Zticomie/ Cherpip., pùuy.
L E V IG N O B L E .
PERRIER NOIE
[N ” 2 5 9 ]
133
Sans syn on ym e s connus
O bser v a tio n s . En 1873, nous parcourions en compagnie du
Président de la Société d’agriculture de Chambéry, M. Pierre
Tochon, les vignobles de la Savoie peu explorée jusque-là au
point de vue ampélographique. Un des vignobles les plus intéressants
que nous eussions à visiter était celui de M. le baron
Perrier de la Bathie, à Conflans-Albertville où, depuis de longues
années, on cultivait, on collectionnait de père en fils les meilleures
variétés de vignes et surtout les variétés indigènes de la
Savoie. A côté des meilleurs raisins de table de la France et de
l’Italie, nous avons trouvé dans les vignobles de M. le baron
Perrier de la Bathie une fort belle collection des cépages spécialement
cultivés en Tarentaise, dans la haute vallée de l’Isère,
cépages inédits jusqu’à ce jour et sur lesquels on nous donna des
renseignements très-complets et très-intéressants. A côté de ces
vignes savoisiennes, M. Perrier nous signala tout particulièrement,
au milieu de ses variétés de table, un tort beau raisin noir
sur une treille presque séculaire plantée par son père. Cette
vigne, nous dit-il, égale comme beauté et comme qualité nos
plus beaux raisins noirs et mûrit aussitôt que le Lignan ou
Madeleine blanche des jardiniers. A la dégustation, nous reconnaissons
que l’appréciation de M. Perrier n’a rien d’exagéré
quant à la qualité ; nous reconnaissons également que son raisin
noir de prédilection est fort beau et que, comparé avec le Lignan,
il paraît aussi complètement mûr que ce dernier à la fin de
septembre. Nous devons dire toutefois que, pour mieux étudier
cette vigne, nous l’avons greffée au milieu de nos collections, et
il résulte de l’expérience que nous avons acquise par la culture
de ce raisin que sa maturité ne peut pas être dite précoce ; elle
est contemporaine de celle du Chasselas, c’est-à-dire de première
époque, ce qui n’est pas à dédaigner pour un gros raisin noir de
table. Quant à la beauté et à la qualité du fruit, nous ne pouvons
que confirmer les appréciations du savant collectionneur de
ï.
i-
' i ' i
i«.B
t