
DRONRANE
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Sans syn on ym e s connus.
O b ser v a tio n s. N ous ignorons la signification de ce mot arabe
ou égyptien (Dronkane), qui est probablement le nom d’une
localité d’où il a été tiré, ou bien celui de son introducteur ou
propagateur. 11 est très-difficile, nous écrit M. Rousseau, habile
horticulteur du Caire, à qui nous devons ce beau raisin, de
donner la signification des noms de nos cépages, attendu que le
plus souvent ce sont ceux d’une localité ou d’un individu.
c La vigne Dronkane, continue M. Rousseau, est l’une des
plus estimées et des plus cultivées en Egypte parmi celles que
1 on plante pour l’usage de la table. On peut conserver son raisin
sur souche pendant longtemps, en ayant soin de le renfermer
dans des sacs de crin ou de papier pour le soustraire à la voracité
des oiseaux et des mouches qui en sont très-friands. De toutes
nos vignes égyptiennes, c’est une des plus vigoureuses, ce qui
n’exclut pas sa fertilité si l’on a soin d’appliquer à cette variété
une taille convenable. »
Depuis six ans, nous cultivons la vigne Dronkane, mais dans
des conditions désavantageuses, sur un sol profond, frais, sujet
aux gelées blanches, où elle se trouve exposée à l’anlhracnose,
à l’oïdium et à une température humide qui nuit à la maturité de
son raisin et ne lui permet pas de développer toutes ses qualités.
Malgré la situation défavorable où elle est plantée, cette variété
nous a donné, en 1876 et 1877, de fort belles grappes dont les
beaux grains olivoïdes, d’un beau rouge et d’un aspect fort
appétissant, étaient agréables h manger. Ces grains, d’après
M. Rousseau, devaient être sans pépins (chose fort étonnante
sur des grains de cette grosseu r ), mais à première dégu.sfation
nous reconnûmes la présence de pépins, assez petits il est vrai,
mais bien formés et pouvant très-bien reproduire la variété.
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2 E ô . D R O N K A N E ,