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la montre la deux ième année e t donne passablem ent la troisième, aUomoen-
tant a insi pendant douze ou quinze ans de force e t de fécondité. Mais il e st
un v oisin par trop vorace pour le s autres cepages, et s il produit davantage,
quand il e st d issém in é au m ilieu d ’eu x , c e st qu il développé a leurs dépens
sa v égétation et sa fécondité. I l vaut donc m ieu x , quand on doit le mélanger
à d'autres variétés, réunir le s Grenache en v ig n e s soparees et former les
lig n e s v o isin e s de variétés qui m ûrissent à peu près en m em e temps, dans
l ’mtérét d’une bonne v inifica tion. Débourrant de bonne heure, le GrenacHe
éprouve souvent d’a ssez notables dommages des ge le e s prmtanieres ; les
grands froids de l ’hiver lui n u isen t plus encore qu a la plupart de nos
cépages à v in . » . , , j
Ces derniers défauts sont encore plus accusés dans nos v ignobles du
Centre, où le Grenache gè le souvent au printemps, m em e avant d avoir
eiitr’ouvert se s bourgeons ; il aoùte mal la pointe de ses sarments et souflie
beaucoup des g e lé e s d’hiver, surtout en terrain frais. N ou s ayons remarque
aussi comme le comte Odart l ’avait fait avant nous, que la maturité du
ra isin do Grenache se fait très-difflcilement dans nos régions du Centre e t
qu’e lle y e st en retard de h u it ou dix jours sur c e lle de lA r am o n , qui
mûrit cependant à la m êm e époque dans le Midi.
(1 Les v in s produits par le Grenache sont corsés, m o elleu x , fms,^ spiritueux
et d’une belle couleur rouge mordorée, dit M. Mares ; en v ie illissa n t,
ils devien nent encore plus spiritueux et leur couleur jau n it. Quand i est
v endani'é à un degré de maturité avancée, on en fait du ym blanc ou du
v in rouge tirant sur l’orangé, d ’une haute qualité; le s plus repûtes sont
c eu x do Collioure et de B an yu ls. »
I l e x is t e un Grenache blanc qui a beaucoup de r essemblan ce avec le
Grenache noir, par le feuillage, par le sarment e t par la forme du Iruit,
m a is il mûrit plus tard ivemen t que ce dernier. Pour ce motif, nous le con sidérons
comme u n e variété distincte du Grenache n o i r e t non comme u n e
.simple variation de couleur ; il a d ’ailleurs les m êm e s qualités et le s m êmes
défauts que son hom onym e.
C u l t u r e . L e Grenache n e peut être cultiv é avec succès e t avantage en
F rance qu’au -d e ssou s du 45- degré de latitude. Dans ces rég ions chaudes,
la culture trad ition nelle du Languedoc nous semble préférable a toute autre .
u n e ta ille à long bois ou sur cordons nécessitan t des palissages, serait m o ins
économique et n e donn erait pas d’au ssi bons résultats que la taille courte
sans échalas. Sous un climat brûlant, les raisins se trouvent m ieu x d etre
abrités des rayons du so le il par le s pampres tramants que d y être exposes
directement. ï )a n s nos régions du Centre et du N o rd, ce serait tout le
contraire ; ce qui prouve qu’en viticulture il n e peut y avoir de réglés absolu
e s et que c e s règles dépendent du m ilieu où l ’on se trouve.
DESCRIPTION.
B ou rgeonnement p e u Ou p o i n t d u v e t e u x , d ’a b o r d d ’u n r o u x c l a i r o u
j a u n â t r e p a s s a n t a u v e r t c l a i r , p u i s a u v e r t b r i l l a n t s u r l e s f o l i o l e s é p a n o u i e s .
S o u c h e très-forte, très-vigoureuse, bien fertile et do longue durée dans
le s so ls convenables.
S arm ents mi-érigés, gros, à en tre-noe uds courts et renfles, d un jaune
rougeâtre lég èrement pointillé.
F eu ille s m o y en n e s ou sous-m o y ennes, glabres et lisse s sur les deux
faces d ’un vert clair ; sin u s supérieurs b ien marqués ; _les secondaires
m o in s apparents ; celui du pétiole plus ou m o in s ouv ert; petiole assez lort,
de m o y en n e longueur ; denture a ssez aiguë, inég a le. ^
G rappe su r -m o y enne, le plus souv ent a ilée, parfois rameuse, portée par
un pédoncule fort, a ssez long.
G rain s de m o y en n e grosseur, sphérico-ellipso'ides, serrés, portés par des
p édicelles assez forts, un peu courts ou courts.
P c a n fine, u n peu sujette à la pourriture, d ’un noir peu foncé à la m a tu rité
qui e s t de troisième époque.
C h a ir un peu molle, bien ju teuse, trca-sucrée, à saveur simple, agréable.
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