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SIRAMUSE
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S Y R A y i iu S E . M. Agénor R o c h e .
O bser v a tio n s . La Diôme, qui donne son nom au dépavlement
qu’elle traverse de l’est à l’ouest à peu près dans le milieu de sa
longueur, forme une vallée très-aooidentée, très-pittoresque,
riche en vignobles dont les cépages et leurs produits diffèrent
notablement de ceux des autres vignobles de ce département.
Cette vallée, dont l’altitude peut varier, dans la partie cultivée
en vignes, de 100 à 4S0 mètres et plus, est abritée des vents du
Nord par une chaîne des Alpes qui suit la même direction que le
cours de la Drôme. La température y est très-chaude pendant
l’été, les fruits y acquièrent un coloris et une qualité qui les font
rechercher sur tous les marchés ; les pêches, les raisins de cette
région jouissent surtout d’une faveur très-marquée partout où
ils se présentent.
Les vignobles des environs de Crest, de Saillans et du Diois
sont peuplés de cépages qui paraissent propres à cette région, et
que pour la plupart on ne rencontre pas sur la rive gauche du
Rhône, de Valence à Montélimar. Parmi les variétés mentionnées
par nos prédécesseurs, il faut citer le Cornet, excellent raisin de
table qui ne se trouve qu’exceptionnellement hors de la vallée
de la Drôme ; parmi celles que nous croyons jusque-là inédites,
citons le Pointu, le Lardot ou Lardat (qui n’est pas le Lardat ou
Chasselas de l’Isère), le Pougayeii, le Flona, Laronze et enfin la
Siramuse ou Syramhuse qui paraît être, avec le Pougayen, un
des cépages les plus recherchés de la vallée de la Drôme, pour la
production des vins riches en couleur, que le commerce apprécie
beaucoup pour les coupages. « La Siramuse, nous écrit M. Agénor
Roche, notre obligeant correspondant de la Drôme, se cultive
surtout dans la plaine, tandis que le Pougayen se trouve habituellement
sur les parties élevées et montagneuses ; ce sont les
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