
b.4 A
Nous n e trouvons dans le s auteurs américains que très-peu de r en seign e m
en ts sur ce cépage et pour la plupart ils se contredisent. M. B u sh nous
dit que cette variété e st originaire d’York (P en sy lv an ie ), qu’elle e s t modérément
vigoureuse et productive, qu’e lle e st sujette à perdre ses feu illes et
qu’e lle n ’e st pas très-rustique. G rant, dans son Manuel de Vignes, dit au
contraire que ce cépage e st de maturité h â tiv e e t de constitution robuste.
D ’un autre c ô té , D ow n in g reconnaît que le York Madeira e st extrêmement
productif, rob u ste, que ses sarments sont à noeuds rapprochés, et que pour
la grosseur du g ra in , la forme et le ta ssem ent do la grappe, il ressemble au
ra isin Meunier (MiUer’s Burgu ndy), Nou s recon na issons avec Grant et
D ow n in g que le York Madeira e st rustique et m êm e très-rustique, quoique
de vigueur m o y en ne ou à peine m o y en n e , m a is nous n ’irons pas jusqu’à
dire, avec ce dernier, que ce tle variété e st ex trêm ement productive; nous
constaterons seu lem en t qu’e lle noue bien ses r a isin s, que ses grappes sont
toujours nombreuses sur les sou ch e s, ma is comme elle s sont p e t it e s , le
rendement est en somme m o y en ou à p e in e moyen.
CoLTURE. Le York Madeira contraste avec la plupart des v ign e s de la race
Labrusca, à laquelle on le rattache g én é ra lem en t, par ses sarments grêles
et presque traînants, lorsque ses congénères sont au contraire extrêmement
vigoureux et portent des sarments gros ou assez g ro s, érigés ou mi-érigés.
La production de cette v ign e e st trop peu abondante, la saveur de son
raisin trop fran ch ement foxée pour que l ’on puisse songer à l ’utiliser pour
la production directe; son rôle doit se borner à servir de porte-greffe e t,
comme t e l , il figu r e , malgré son peu do v igu eu r , tout â fait au premier
rang parmi le s variétés les plus recom m andées, en raison do sa résistance
à peu près absolue e t de sa parfaite appropriation à tous le s sols.
DESCRIPTION.
Bourgeonnement d u v e teu x , d ’un rougo violacé passant au vert clair
tein té de jaune avec lise r é rose sur le pourtour de la feu ille naissan te.
Sonehe peu vigoureuse ou â pe in e de vigueur m o y en n e , très-rustique et
très-résistante au phylloxéra.
Sarments tra în an ts, g r ê le s, lo n g s, noués un peu court.
F eu ille s m o y en n e s ou so u s -m o y en n e s , un peu tourmentées, presque
orbiculaires, glabres supérieurement, g arnies à la face inférieure d’un duvet
lanuginemx compact; sin us supérieurs e t secondaires presque n u ls ; sin u s
pétiolaire un peu ouvert en trian g le ; denture trè s-cou r te , obtuse ou brusquement
et finem ent mucron ée; pétio le court, un peu grôle.
G rappe p e t it e , u n peu serrée (plus lâche sur les v ie ille s sou ch e s), c y lin drique
ou cylindrico-conique, portée par un pédoncule do m o y en n e longueur,
u n peu grêle.
Crains sou s-m o y en s, g lobuleux ou presque g lob u leu x , portés par des
pédicelles de m o y en ne longueur, un peu grêles.
P c a n ép a isse , r é sistan te , riche on matière co lo rante, d ’un noir fonce
pruiné à la m a tu r ité , qui e st de fin de première époque ou de première
deuxième.
t 'h a ir pulpeuse, sucrée, à saveur foxée bien prononcée,
■ k
I- ■'
: A \ :V