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GAMAY D’ORLÉANS
[N ” 2 5 2 ]
Gnos G a m a y . G a m a y r o n d . V á r e n m e n o i r . J . a c q ü e m a r t .
O b servations. Le comte Odart, dans son Ampélographie u n iverselle,
consacre un très-long chapitre aux Gamay ; la longue
nomenclature qu’il donne de ces cépages commence par le Gros
Gamay, qu’il nomme Gamay rond, et qu’il dit différent du Gamay
d’Orléans de sa collection. Il résulte cependant des divers envois
qui m’ont été faits de la Dorée que le Gamay d’Orléans de cette
collection est bien identique avec le Gros Gamay de ce vignoble,
et qu’il a encore pour synonymes le Gamay rond, le Varenne
noir et le Jacquemart de la Meuse. Un jeune viticulteur très-
expérimenté des Vosges, M. Millot, auquel nous avons montré
à plusieurs reprises le Gamay d’Orléans du comte Odart, a
toujours reconnu invariablement ce cépage pour le Gros Gamay
des vignobles du Nord-Est, où il est chaque jour de plus en plus
abandonné pour le Petit Gamay de la Bourgogne et du Beaujolais.
Les vignes que nous avons reçues de la Meuse sous le nom de
Varenne et de Jacquemart se sont montrées en tous points
semblables au Gamay d’Orléans, au Gros Gamay.
Il résulte pour nous, de toutes les recherches que nous avons
faites sur toutes les nombreuses variétés de Gamay, ou plutôt
sur ce qui est donné comme tel par le comte Odart, qu’il existe
seulement deux Gamay noirs bien distincts : celui que nous
décrivons et le Petit Gamay du Beaujolais, sur lequel nous nous
sommes expliqué assez longuement à propos des nombreuses
variations obtenues par le choix des boutures, variations qui
n’ont pas de persistance ni de caractères propres et que l’on a
le tort de considérer comme variétés proprement dites. Quant au
Gamay d’Orléans, dit aussi Gros Gamay, Gamay rond (sans doute
pour Gamay à grain rond) et aussi Varenne noir. Jacquemart, je
ne l’ai jamais rencontré dans les vignobles de la Bourgogne
où nous le croyons inconnu, et la variation que l’on nomme
Gamay rond dans la Côte-d’Or n’est toujours qu’un Petit Gamay
n’ayant aucune analogie avec la variété que nous décrivons,