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il.
Être nous mettre sur la voie des moyens à employer pour nous
préserver des ravages de ce champignon.
Des deux envois qui nous furent faits de cette vigne, Tun par
M. le D'Houdbine, d’Angers, l’autre par M.Peton, de Tigné, le premier
contenait des boutures parfaitement saines, sans la moindre
trace d’antliracnose ; le second, au contraire, se composait de
boutures où l’on constatait de nombreuses traces de cette maladie.
Ces dernières furent plantées en terrain de coteau très-sec, et dès
leur première année de plantation elles produisaient des pousses
assez fortement antliracnosées ; à leur seconde année, ces traces
d’anthraonose étaient encore assez nombreuses quoique moins
graves; puis insensiblement elles ont diminué, et à la cinquième
année elles ont à peu près disparu. Quelques-unes de ces mêmes
boutures furent plantées dans un terrain plus frais et, dans ces
conditions, l’anthracnose, au lieu de diminuer ou de disparaître,
va toujours s’aggravant. Les boutures saines envoyées par M. le
D' Houdbine furent plantées dans un terrain à peu près semblable
et, malgré ces conditions contraires, produisirent des plants
complètement exempts de taches d’anthracnose. Ces faits nous
amènent à penser que les spores de la cryptogame, qui produit
sur le sarment, le raisin et la feuille de la vigne ces taches noires
qui les altèrent et les désorganisent parfois complètement, sont
déposés à la base du sarment, et quAu premier printemps, lorsqu’ils
se trouvent dans des conditions favorables, ils donnent
naissance au champignon microscopique qui cause de si grands
ravages dans certains vignobles et sur certaines variétés de
vignes; dans des conditions défavorables, ces spores doivent au
contraire disparaître insensiblement. Les choses étant^ admises
telles que nous venons de les exposer, il nous semble qu en exposant
à des fumigations d’acide sulfureux, sous l’appareil que
nous employons quelquefois dans le Beaujolais pour détruire la
pyrale avec des mèches soufrées, on aurait bien des chances de
se préserver ou d’atténuer les fâcheux effets de 1 anthracnose.
Bourgeon
DESCRIPTION.
!nt duveteux, blanchâtre, légèrement teinté de rose violacé.
Souche v igoureu se e t fertile.
S arm en ts assez forts, érigés ou m i-é rig é s, à noeuds assez espaces, uu
p eu renflés. . .
F eu ille s à peine m o y en n e s, lis s e s supérieurement, g arnies inferieu re-
m en t d’un duvet poileux sur les nervures ; sin us supérieurs profonds, ordin
a irem ent fermés ; sin us secondaires peu marques ; celui du petiole ferme ;
p é tio le un peu fort, souvent violacé, un peu pileu x e t de m o y en n e longueur ,
d enture peu profonde, u n peu obtuse, courtement mucrouee.
G rap p e m o y en n e , u n peu ailé e ou cy lindrico-conique, peu serree, portée
par un pédoncule u n peu long, assez fort.
G rains sous-moyens, globuleux ou à peu près globuleux, sur des pedi-
c e lle s assez longs et a ssez forts.
P e a u épa isse, b ien résistan te, d ’un beau noir pruiné à la maturité qui
e s t de première époque.
C h a ir u n peu ferme, assez ju teuse, sucrée, a ssez relevee e t a saveur
simple.