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DOÏÏCEAGNE
[N" 2 4 2 ]
S a n s s y n o n y m e s c o n n u s .
O b ser v a tio n s . Cette vigne nous fut adressée, en 1874, par un
de nos bien regrettés correspondants de Vaucluse, M. Trône de
Villelaure, à la suite d’une exploration ampélographique que
nous avions faite ensemble dans la vallée de la Durance. Le
nom inconnu de cette vigne, l’excellente qualité de son fruit,
éveillèrent notre attention, et nous la notâmes parmi les variétés
que l’on devait nous envoyer de ce département avant qu’elles
eussent disparu par l'invasion phylloxérique. Nous croyons
avoir sauvé ainsi quelques variétés anciennement cultivées dans
la Provence, variétés que nous sommes probablement seul à
posséder aujourd’hui, attendu qu’on ne songe guère â sauver de
la destruction générale que les vignes cultivées en grand, les
variétés d’un grand produit, et qu’on abandonne â leur malheureux
sort celles qui, comme la Douceagne, ne sont que d un
produit moyen, quoique de qualité excellente.
En compulsant les auteurs anciens qui ont décrit les cépages
du midi de la France, nous trouvons dans le Nouveau Duhamel,
la Douceagne ainsi décrite par Garidel ; Vitis precox : acino
rotundo, su bv iridi et duleissimo. L’auteur du Nouveau Traité des
arbres fru itie rs ajoute : Cette variété est moins précoce que le
Joannen (Lignan), mais elle l’est par rapport aux autres espèces
de raisins. On la trouve dans les vignes de la Provence.
Lardier, qui écrivait en 1820 une monographie des vignes
provençales dans son Essai su r les moyens de régénérer Tagn-
ctdture, mentionne, sous le nom de Picardan, un cépage qui
diffère complètement du vrai Picardan ou Ulliade blanche ou
Gallet, dont les grains sont de forme ellipsoïde, tandis qu’ils sont
globuleux sur le Picardan de cet auteur dont la description
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