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L E V IG N O B L E .
HIBOÜ BLANC
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Sans syn on ym e s connus.
O b ser v a tio n s . Malgré la ressemblance assez grande qui existe
entre le Hibou noir et le îlibou blanc, nous considérons ce
dernier comme bien distinct du premier. Sans nous attacher à
l’ensemble des caractères, nous dirons que la variété qui nous
occupe se distingue par un feuillage glabre, par un bourgeonnement
teinté de rose sur le pourtour des feuilles naissantes. Ces
deux caractères très-persistants suffisent pour établir l’individualité
bien tranchée de chacune de ces variétés, et indiquer que
le Hibou blanc (comme il arrive pour un certain nombre de
cépages de grande culture) n’est pas un accident fixé du Hibou
noir, et ce qui le prouve encore plus, c’est que ce dernier mûrit
plus’tard et plus difficilement son fruit que le Hibou blanc.
Pour tous ces motifs, nous n’appliquons pas au Hibou blanc
les synonymes de Bibou, Guibou, Luisant Hivernais,^ Polofrais,
Promère, etc., que le Hibou noir porte dans la Maurienne et le
Grésivaudan et qui lui paraissent propres.
Le Hibou blanc est peu cultivé dans la Savoie où on ne le
rencontre que rarement en plein vignoble comme cépage d’assortiment
; il y existe plutôt comme cépage de collection et nous
nous étonnons que les vignerons de la Savoie ne le cultivent pas
plus en grand. Dans nos colleotions, où il existe depuis quinze
ans, nous le trouvons au moins aussi méritant au point de vue
de la production que la plupart des variétés les plus répandues
dans cette région, et la richesse de son moût le classe parmi les
raisins de bon ordinaire. Comme rusticité et vigueur, le Hibou
blanc ne laisse rien à désirer. Le seul défaut qu’on puisse lui
reprocher, et il est assez grave, c’est d’être sujet à la pourriture
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