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Partout où nous avons v u le P e lou r sin , dans le Grésivaudan, dans la
Sa v o ie, dans l ’A in , dans la Drôme, dans l ’Ardéche, il se fait reinarquer
par sa vigueur, sa rusticité et sa grande fertilité ; ses souches, dans le s sols
qui lui con v ien n en t, domin en t toujours c e lle s d es cépages v o i s in s , e t ses
feu ille s (l’un vert in ten se que l ’on v o it encore à l ’automne attachées aux
sarments, lorsque c e lle s des autres variétés sont jau n issan te s ou tomhees,
lo sign a lent à l'attention du v igneron dans les vignobles où il ex iste . Nou s
devons dire toutefois que, dans le Jura, le P e lou r sin nous a paru beaucoup
m o ins vigoureux que dans les v ignobles plus m éridionaux dont nous v enons
de parler. E st-c e le sol, e st-c e le c limat de cette région qui n e Im permetten
t pas de donner essor à sa grande vigueur hab itu e lle? C’e st ce que nous
n e pourrions dire.
L a culture du P e lou r sin parait être fort ancien ne dans la vallée de l ’Isère.
N ou s en avons vu, dans le s treillages, des souches de dimensions énormes
qui semblaient ex ister depuis plusieurs siè c les. Cette long év ité s ’explique
fa cilem ent par la vigueur et la rusticité de ce cépage qui brave impu nément
le s hivers le s plus rigoureux et les intempéries le s plus div erses. Ce sont
ces qualités sans doute qui, jo intes à u n e grande fertilité, font recherclier
ce cépage par beaucoup de v ignerons du Grésivaudan qui v isen t plus à
l ’abondance qu’à la qualité du produit.
Dan s les vign ob les de R iv e s ( Is è r e ), nous avons tr o u v é , en 1 8 7 5 , u n
Pe lou r sin gris absolument semblable au Pe lou r sin n o ir , sauf la couleur du
g ra in ; ce fait e s t, selon n o u s , u n e n ou v e lle preuve de l ’anc ien n e té de son
e x isten c e et de sa culture, attendu que c e s variations de couleurs sont des
accidenis à peu près inconnus sur le s variétés de vign e s nouv elles, mais-
a ssez nombreux et b ien souv ent constatés sur le s variétés très-an cien n es.
C u l t u r e . L e P e lou r sin semble s ’accommoder m ieu x de la conduite en
treillage que de toute autre. Pour qu’il développe toute la p uissance de sa
végétation, il lui faut u n grand espace où il puisse etendre en liberto ses
racines v ivaces et ses pampres robustes. Cultivé sur souches b a sse s rapproch
é e s, il r este toujours v ig ou r eu x ; m a is il n e conserve plus celte prédominance
que l ’on remarque sur le s souches conduites en treillages. La taille
Cazenave ou Marcon, la culture en chaintre, nous sem b len t deux modes de
conduite dont le P e lou r sin s’accommoderait tout aussi bien que du
treillage.
DESCRIPTION.
B oiirg eon n cm cn t duveteux, blanchâtre.
S a rm c n < .u n peu g r ê le s, un peu tra înants, trè s-v ig ou r eu x , à noeuds
a ssez distants.
F e u i ll e » m o y en n e s, d’un vert in ten s e , lis s e s, glabres et lu isan te s supérieurement,
comp lètement glabres inférieu rement; sin u s supérieurs profonds
ou assez profonds; le s secondaires bien m a rq u é s; sin u s petiolaire ouvert
triangula irem ent; denture longue, a ssez a ig u ë ; pétiole un peu g rêle, do
m o y en n e longueur.
Cr.-.ppe grosse et parfois très-grosse, conico -cy lindrique, serrée, portée
par un pédoncule assez long e t de m o y en n e force.
Grain» sur-m o y ens, globuleux, souvent déprimés latéralement par suito
du ta ssem ent. . . . . ,
P e a u a ssez m in c e , peu résistan te à la pourriture, d’un noir fonce prmné
à la ma turité qui e s t de deux ième époque.
C h air molle, bien juteuse, un peu sucrée, peu relevée, & saveur simple.
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