
' " a » .
14 L E V IG N O B L E .
Il *
‘4 ''
1î
■5
Lu.
5 !;,
D ’un autre côté, nous trouvons dans les manuscrits de M. Dupre de Saint-
Maur (1), sous le nom de Giboulot n o ir, la description d’un cépage dos
vignobles de B eaun e qui pouvait b ien, à l ’époque où remontent ces m an u scrits,
être syn on ym e de P in eau de P ernant, ce qui expliquerait le nom
presque conforme de Giboudot dans les vignobles châlonnais. Nou s devons
dire toutefois que la description du Giboulot n o ir de M. Dupré de Saint-Maur
n e concorde pas comp lètement avec ceux du Giboudot dont nous nous
rx.YYA; a n or.if îIq P o v a f'titnH a Hf> rpu.fi s v n n n vm if t- noi
p e u s u u a , a u c u u i i a u o , ou.î xiyo x . ..ax x - x .w , - - x - -- ,—
tement approprié au sol, au climat où il se trouve et qu’on aurait grandem
en t tort de l’abandonner. B an s les terrains calcaires, il donnera de m e illeurs
v ins que le Gamay e t produira tout autant.
Dan s les vignobles de la côte châlonnaise, on conna ît aussi u n Giboudot
blanc. Ce que nous avons reçu sous ce nom était un Chasselas blanc, sans
doute par erreur de l’expéditeur, attendu que le comte Odart e t d’autres
viticulteurs s ’accordent à reconnaître que le Giboudot blanc e st synonym e
de l ’A llig o ti de la Côte-d’Or.
Cu l t u r e . A Saint-Martin-sur-Montaigu e t dans les communes v o isin e s
où le Giboudot se cultive en grand, le mode de taille diffère de c e lu i de la
T-, X 1 . . . _ ' _ l __________ J . , . . /Irx l a P . p f û -
qu’il faut attribuer la qualité rela tiv em ent inférieure des v in s de Giboudot.
E n cultivant cette v ign e comme on cultiv e le P in eau de P e rnant sur les
coteaux de B eau n e, on obtiendrait, nous en sommes persuadés, des produits
du môme genre que ceux de ce dernier.
DESCRIPTION.
B ourgeonnement duveteux, blanchâtre, très-légèrement teinté de rouge
v iolacé sur le revers des folioles e t passant au vert jaunâtre brillant.
¡S a rm en ts a llo n g é s , m i- é r ig é s , de m o y en n e force ; mérith ales assez
distants.
Feu ille s m o y en n e s, lis s e s e t glabres sur la face supérieure, légèrement
garnies d ’un duvet aranéeux sur le s nervures inférieures sinus_ supérieurs
peu profonds; les secondaires le plus souvent n u ls ; celui du pétiole ordinairement
ouvert ; pétiole moyen , d’un vert clair tein té de rouge.
Grappe m o y en n e ou à peine m o y en n e , le plus souvent a ilée, plus ou
mo ins serrée, portée par un pédoncule de m o y en n e longueur, a ssez fort. ^
G r a in s à peine m o y en s, u n peu plus gros que ceux du P in eau noir,
globuleux ou à peu près g lobuleux.
P e a u assez fine et cependant résistan te, d’un beau noir pruiné à la
ma turité qui est de première époque.
C h air bien ju teu s e , su c r ée , ag réable, à saveur simple.
(1) En 1783, M. Dupré d e Saint-Maur, in te n d a n t de la Guyenne, dans le b u t d’é ta b lir
la nomenc la ture e t la synonymie complète des cépages fran ça is, s’é ta it adressé a ses
collègues les In ten d a n ts des provinces viticoles, p o u r o b ten ir les noms e t les synonymes
connus de toutes les vignes qui s’y cu ltiv aien t. Toutes ces v a rié té s de v ignes devaient
ê tre adressées à Bordeaux avec tous les re n se ig n em en ts qui les co n c ern a ien t, pour
forme r u n e immense collection. Les orages de la Révolution em p ê ch è ren t l’é tablissement
de c e tte collection ; mais on a conservé à la Bibliothèque d e Bordeaux tous les re n s c i-
cn em en ts adressés par les In ten d a n ts de nos différentes provinces e t p a r leurs subde-
lé'»u*s C’e s t dans les notes envoyées par la Généralité de Dijon que nous re trouvons la
desc ription du Giboulot n o ir de Beaune e t celle d e beaucoup d ’au tre s vignes qu on no
trouve même pas mentionnée s dans les monographies ou les ouvrages qui ont parle des
cépages bourguignons. La publication des rapports envoyés par les différentes provinces
viticoles nous sem b lerait du plus h a u t in té rê t pour les Sociétés d ’a g ric u ltu re de nos
p rin cip a u x vignobles. La Société viticole de Brioude a déjà donné le bon exemple en
p u b lian t le ra p p o rt de M. Guaffier de Taleyrat, subdélégué d ’Auvergne, avec des commenta
ire s fort intére ssants.
()