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part et un peu en grand ; m a is l ’expérience qu’en a faite M. Paquier en
mélange avec le Gamay, daus u n e proportion assez m in im e il e st vrai, n ’a
pas altéré le mo ins du monde la qualité du vin de notre cépage beaujolais
dont la maturité e st plus hâ tiv e. Pour que le mélange entre ces deux
variétés puisse se faire dans de bonnes conditions, il faudrait planter la
variété la plus tardive à une exposition très-chaude, pour la mélanger avec
le raisin de la variété p lus h â tiv e que l ’on récolterait au nord ou au couchant.
Toutefois, il e st toujours préférable de v inifier à part chaque variété de
ra isin, et pour que la vinification se fasse dans de bonn es conditions, il faut
absolument que chaque cépage soit planté dans un sol et sous un climat
bien appropriés à sa nature e t à son époque de maturité.
C u l t u r e . Pour ces motifs, nous croyons que le Paqu ier noir, en raison de
sa maturité de première deux ième époque, serait cultiv é plus a v antageusem
en t sous un c limat u n peu plus chaud que celui du B eaujolais; ou si l ’on
v oulait en faire l ’e ssa i dans ce dernier vignoble, il faudrait le planter en
coteau sec et à une exposition très-chaude afin de faciliter sa maturation.
L e s terrains se cs de coteau nous semblent d ’ailleurs lui convenir tout
particulièrement si l ’on tien t compte du m ilieu où il a pris naissan ce. Il est
vrai que nous l ’avons vu très-bien prospérer dans des sols profonds et
riches ; ma is dans ces sols sa maturité e st plus tardive, e t l ’on n e devrait le
planter dans de pareils sols que sous un climat où m ûrissent facilement les
vign e s de deuxième époque. La ta ille courte sur souche basse nous semble
plus avantageuse que toute autre pour la conduite de ce cépage sous un
climat tempéré; sous un c limat ch au d , il s ’accommoderait trè s-b ien d’une
ta ille en cordon horizontal.
D E S C R I P T IO N ,
B o u r g e o n n em e n t d u v eteux , légèrement tein té de rose sur des folioles
blanchâtres.
Souche b ien vigoureu se, fertile e t très-rustique.
Sarments m i-é rig é s, de m o y en n e grosseur, à mérithales un peu longs.
Feuilles m o y en n e s, presque planes, glabres et à peu près lisse s supérieurement,
garnies inférieu rement d ’un duvet aranéeux fin et bien compact ;
sin u s supérieurs profonds, le plus souv ent fermés à leu r partie supérieure
et laissant dans le fond u n vide ovalaire ; sin us secondaires m arqués ou b ien
marqués ; sin u s pétiolaire presque fermé, avec un v ide de forme ovoïde ;
pétiole assez long, n n peu grêle, atteignant presque la longueur de la nervure
méd iane ; denture assez large, un peu aiguë, finement terminée en
pointe.
Grappe sur-m o y enne, ordinairement a ilée, assez serrée, con ico -cy lin drique,
portée par un pédoncule u n peu grêle, à p e in e de m o y en n e
longueur.
Grains sur-m o y ens, lég èrement ellipso ïdes, portés par des pédicelles un
peu courts et assez forts.
Pean épaisse, résistan te, d ’u n noir peu foncé, pruiné à la ma turité, qui
e st de première deux ième époque.
C h a ir un peu ferme, ju teu se , bien sucrée, agréable, à saveur simple.