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PEDRO XIMÈNES
[N ” 1 9 8 ]
P ero X imen, à Malaga. X imé bes, dans toute l ’Audalousie.
R aisin P ero-X imènes , à Aranjuez et Ocana. D. Simon-Rosas Clemonte.
U vA P ero - X imènes, Boutelou.
O b s e r v a t io n s . De tous les cépages blancs cultivés en Espagne,
le Pedro Ximénes est le plus estimé pour la vinification. C’est
avec ce raisin que l'on fait les excellents vins de Malaga, de Pero
Ximen, connus dans le monde entier ; il entre aussi, en proportions
variables, dans la confection des vins renommés de Paxarfete,
de Xérès et San Lucar dont la réputation égale souvent celle
des précédents.
C’est sans doute le grand mérite de ce cépage qui l’a fait
revendiquer par quelques auteurs d’Outre-Rhin, comme une
vigne allemande, importée d’abord des iles Canaries dans la
vallée du Rhin et de la Moselle, puis transportée de là par un
certain Pierre Simenz (dont on a fait un Pedro Ximènes) aux
vignobles de Malaga. Ce conte, inventé d’abord par le D' Sachs,
de Breslau, et répété depuis par Berkenmeyer, Knoop et même
par 1 auteur espagnol, D. Simon-Roxas Clemente, a pu séduire
l’imagination de quelques personnes ; mais il ne résiste pas aux
investigations faites avant nous par le comte Odart, ni au raisonnement
bien simple du viticulteur qui sait qu’une vigne de
1 extrême Midi ne peut pas plus réussir dans la vallée du Rhin et
de la Moselle, que le Riesling et le Noble rose ne peuvent
réussir aux Canaries et dans l’Andalousie. Pour celui qui
connaît et qui a^ vu fructifier le Pedro Ximènes, il est plus
qu évident qu’il n’a jamais pu mûrir dans les vignobles rhénans
et que ses caractères botaniques sont complètement différents de
ceux des cépages du Nord.
S i ce cépage espagnol ne peut être approprié en aucune façon
aux vignobles du Nord et même du Centre de la France, il a été
implanté déjà depuis longtemps en Algérie et avec succès, soit
par nos colons, soit par les vignerons espagnols qui abondent
dans la province d'Oran. Nous devons à l’obligeance de deux
de nos compatriotes, propriétaires de vignes en Algérie, les
souches de Pedro Ximènes que nous possédons et qu’ils avaient
importes eux-mêmes de Carthagène et de Malaga, l’un à Cherchell
19Ô PEDRO XIMENÈS.