
êW:'
I'
BÉQUIGNAOI]
[N° 2 4 4 ]
S a n s s y n o n y m e s c o n n u s .
O b s e r v a t io n s . Reçue, il y a trois ans, de notre excellent correspondant
du Bordelais, M. Ramat, cette variété de vigne a
poussé magnifiquement dans le sol granitique assez maigre où
nous l’avons implantée ; dès sa troisième année, elle a donné
une fort jolie récolte, de beaux et bons raisins dont la dégustation
nous porte à croire qu’ils peuvent produire de bons vins.
Les belles apparences de ce cépage me firent rechercher dans
les monographies des vignobles du sud-ouest et dans les traités
généraux, si je trouverais quelques renseignements sur cette
vigne qui paraît s’accommoder si bien du sol où je l’ai plantée.
Vaines recherches : ni les auteurs bordelais, ni les manuscrits de
M. Dupré de Saint-Maur, ni aucun traité général ne fait mention du
Béquignaou. Nous l’avons en vain comparé avec tous les cépages
du Bordelais et du sud-ouest que nous possédons ; nous ne lui
trouvons aucune synonymie ni aucune ressemblance avec les
variétés que nous connaissons. Nous en sommes réduits à l’apprécier
d’après sa manière d’être dans notre vignoble. Celte
appréciation n’aura qu’une valeur relative, attendu qu’elle ne
repose que sur quelques souches de vignes qui n’ont accompli
encore que leur troisième année ; toutefois, il est des qualités
que l’on peut juger dès le jeune âge d’une vigne : la précocité
de son rendement, sa fertilité, et, dans une certaine mesure, la
qualité de son fruit et son adaptation au sol où elle se trouve.
Il résulte pour nous de l’étude que nous avons faite de ce cépage,
qu’il végète bien dans les sols secs et granitiques, que son produit
est abondant dès la troisième année de sa plantation et que
la richesse de son moût est très-satisfaisante.
11 reste à savoir si la bonne vigueur de cette vigne se maintiendra
longtemps dans des sols maigres et se c s, ou si au confU
ï"
i ■ i !