
L E V IG N O B L E .
planter plutôt que dans d’autres : on a remarqué qu’il se plait tout particulièrement
dans le s calcaires a rgileux m êlé s de silic e ; quant à la qualité de
son v in , e lle dépend surtout, comme nous v en on s de le dire, de la position
plus ou mo ins favorable du vignoble où on le r éco lte, en coteaux ou en
plaine. Dans l ’Ita lie centrale, où cette v ign e e st très-répandue, on la conduit
le plus ordinairement sur le s arbres, ormes, ormeaux, ou bien en cordons
à u n e hauteur m o y en n e de quarante à so ix an te centimètres.
Dan s quelques localités, on le cultive en v ign e p le in e e t sur souche
h asse, forme sous laquelle, dit-on, il n e donne que des v in s médiocres,
contrairement à ce qui s e passe en France et dans la plupart des vignobles
où le s vign e s conduites d ’après cette dernière méthode donnent au contraire
des v in s toujours m eilleu r s que ceu x provenant de v ign e s cultiv ées eu
treillage ou sur des arbres. Nou s sommes d’autant plus porté à penser qu’il
doit en être a in si partout, que le s v in s les plus renommés de l ’Ita lie, ceux
de la S ic ile et des côtes de la Ligurie, son t tous récoltés sur des v ignes
basses. Il e s t admis, croyons-nou s aujourd’hui, par tous le s viticulteurs,
qu’uu raisin bien rapproché du sol m ûrit dans de bien meilleures conditions
que lorsqu’il s e trouve à u n e certaine hauteur, surtout s ’il y e st ombragé
par le feu illa g e des arbres ; personne n e conteste que le produit du premier
devra toujours être supérieur à celui du second.
Quant à la ta ille, quel que so it le mode de conduite adopté, celle à
court bois e st la seu le qui conv ien ne au Gaccio blanc en raison de sa grande
fertilité. U n e ta ille longue ou disproportionnée, avec l ’espace réservé à
chaque souche e t avec la force de sa végétation, aurait bien v ite épuisé sa
vigueur et par suite sa fertilité. Si l ’on considère la m o elle très-développée
du sarment du Gaccio e t ses noeuds trés-rapprochés, caractères qui indiquent
à peu près toujours u n e constitution fructifère et u n e grande fertilité, on se
demande si, contrairement à l ’avis des viticulteurs ita lien s, cette v ign e ne
se trouverait pas m ieu x d’être conduite à souche b asse ou en cordon horizontal
à taille courte et très-rapproché du sol que d’être élev ée sur des
arbres.
D E S C R IP T IO N .
Bourgeonnement un peu duveteux e t unicolore.
Souche vigoureu se, robuste e t rustique.
Sarments épars e t u n peu traînants, de m o y en n e grosseur, à entre-
noeuds peu distants e t à m o elle très-développée. Défeu iila ison tardive.
FenUles m o y en n e s, fines, m o lle s, ondulées, d ’un vert tirant sur le
jaune, lis s e s et glabres supérieurement, g arnies de duvet à la page inférieure ;
sin us supérieurs profonds ; le s secondaires bien marqués ; sin u s pétiolaire
ouvert e t u n peu arrondi par le fond ; denture large, a igu ë, bien acuminée
en crochet ; nervure sa illan te passant un peu au rouge au centre de la
feu ille ; pétio le m o y en e t grêle.
Grappe longuement pyramidale, a ilée, peu serrée, de grosseur moyenne,
portée par u n pédoncule court et grêle.
Grains g r o s OU s u r - m o y e n s , g l o b u l e u x , t r a n s p a r e n t s , p o r t é s p a r d e s
p é d i c e l l e s l o n g s , v e r d â t r e s e t u n p e u g r ê l e s .
Pean très-résistante, peu sujette à la pourriture, de couleur jau n e à la
ma turité, qui e st de deux ième époque.
Chair m o lle, ju teuse, assez sucrée, à saveur simple.