PREMIERE PARTIE — CHAPITRE X
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ct Schmidt (1) est très digne d'éloges, etpour les plantes
de jardins la grande série du Botanical Magazine^ commencée
en 1793, qui a maintenant plus de 6000 planches,
mérite aussi d'être signalée. Chacun sait à quel point il
est facile de se tromper dans la détermination d'une
plante cultivée. Elle se présente seule de son genre, souvent
modifiée par la culture, ou dans un état incomplet ;
le temps presse pour publier à jour lixe et le dessinateur
garde peut-être le vase jusqu'à ce que la plante soit déileurie.
Malgré toutes ces difficultés, les espèces du Botanical
Magazine sont, en général, rapportées correctement
à leurs genres, et il est arrivé très rarement qu'une
espèce donnée pour nouvelle ne le fut pas. L'avantage
pour les publications horticoles d'auteurs vraiment botanistes,
ayant un bon herbier et tous les livres à leur
disposition, comme Sir William et Sir Joseph Ilooker,
s'est montré dans ce cas d'une manière bien évidente.
Les auteurs des journaux de Belgique n'ont pas eu les
mêmes ressources, mais ils ont compensé le déficit en
fait de livres et de collections par plus de recherches
sur les analogies et plus de détails sur les cultures.
Les usages bibliographiques et les intérêts de libraires
ou d'auteurs conduisent aussi à des descriptions par
fragments, dont l'ordre est en opposition avec celui des
faits bien observés. Les Dictionnaires en sont un exemple.
Comment un auteur pourrait-il montrer d'une manière
suffisante les affinités des groupes quand ils les énumère
dansl'ordre alphabétique? Sil'ouvragecomprendplusieurs
sciences, les noms botaniques y sont tout à fait dispersés,
et les articles ordinairement trop courts. Si c'est un
Dictionnaire purement botanique, les auteurs n'ont
(1) Darsèellung imd Beschreibung offtcineller G-ewachse, 4 vol.
1858-63.
DESCRIPTiONS DE FRAGMENTS DE GROUPES NATURELS 16.)
guère étudié toute une famille ou même dans un
genre toutes les espèces. Le travail s'est fait successivement,
à bâtons rompus, sans corrélation, par conséquent
sans unité de vues et de nomenclature ou de terminologie.
Lamarck n'était pas un auteur médiocre, il avait
même des idées philosophiques très avancées ; mais plusieurs
de ses qualités ont disparu dans son Dictionnaire,
annexé à l'Encyclopédie. Je ne sais s'il faut l'attribuer à
l'influence d'une rédaction alphabétique, la plus éloignée
de toutes des principes de la méthode naturelle, ou si
.'auteur avait consenti à ce genre de travail parce qu'il
ne comprenait pas assez les groupements, malgré les
éloges qu'il donne à ses contemporains, les Jussieu, dans
le Discours préliminaire de la Flore française.
ARTICLE III
FRAGMENTS DE GKOXJPES ISOLÉS POUR ÉVITER DE LONGUES
RECHERCHES OU FAIRE VALOIR UNE CERTAINE COLLECTION.
Il faut placer dans cette catégorie de nombreux mémoires
et articles de journaux sur l'ensemble de tel ou
tel herbier, ou sur les plantes, soit d'une famille, soit
d'un genre, contenues dans un herbier ou cultivées dans
un iardin.Les auteurs de ces sortes d " 'écrits ne veulent pj. as
se déplacer pour étudier d'autres collections, ou quelquefois
le temps leur manque et ils se contentent d'une revue
des espèces que le hasard a réunies dans rherbier ou l'établissement
horticole dont ils s'occupent. Les directeurs de
ces collections ou établissements s'en trouventbien, mais,
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