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ÌM PREMIF.RE PARTIE — CHAPITRE X
oui délcrmiiiés. C'est encore plus vrai quand les limites
données à une flore sont le résultat d'événements miitaires
ou politiques, ou de simples décisions administratives,
sans rapport avec les faits naturels, comme on
le remarque pour la plupart de nos flores européennes.
Les descriptions contenues dans les flores sont ordinairement
de celles que nous appelons abrégées et elles
peuvent avoir d'autant plus ce caractère qu'elles roulent
sur des objets bien connus ou sur des unités peu nombreuses
dans le pays. Par exemple, pour une de nos
flores d'Europe il serait inutile de répéter en détail les
caractères de classes, familles et genres qu'on trouve
dans les ouvrages généraux ou dans de bonnes monographies.
Souvent on les mentionne en quelques mots,
ou même on les supprime, en se référant aux ouvrages.
Dans ce cas la citation de l'auteur qui a créé le nom et
de celui ou ceux qui ont donné le mieux les caractères
est indispensable. Lorsqu'un genre est représenté par
un petit nombre d'espèces et qu'il s'agit d'une région
bien explorée où l'on est sùr qu'on n'en découvrira pas
d'autres, des descriptions courtes et comparatives sont
les meilleures. Des phrases spécifiques, soit cliagnoses,
ont paru suffisantes à quelques auteurs, mais alors ils
es ont faites si longues et si chargées d'ablatifs latins
qu'elles en sont incommodes. Ce ne sont plus les
phrases de Linné, ce sont des descriptions sous une
forme lourde et médiocrement claire. Les descriptions
abrégées de la Flore française par de Candolle ont
eu jadis un immense succès, et de bons auteurs les
ont imitées, du moins dans les flores en langue vul-
(1) La plupart des auteurs de flores de la France ou de ses départements,
DESCRIPTIONS DE FRAGMENTS DE GROUPES NATURELS 153
Je ne vois pas pourquoi dans une flore en latin on ne
renoncerait pas aux phrases spécifiques à l'ablatif. Par
exemple, au lieu de dire avec Koch : Saxifraga oppositifolia
: « caudiculis prostratis ramosissimis, ramis
erectis dense caîspitosis, fohis oppositis quadrifariam
imbricatis oblongis, etc., laciniis calycis eglandulosocihatis,
floribus, etc., » on mettrait : CaudicuK prostrati
ramosissimi ; ramis erectis, dense csespitosis. Folia
opposita, quadrifariam imbricata, oblonga, etc. Lacinioe
calycis egianduloso-ciliatai. Flores, etc. » Ce ne serait
pas plus long, mais il y aurait moins de désinences en
is, et la ponctuation, résultant des nominatifs, serait
plus claire, plus conforme aux habitudes et plus variée.
La brièveté, qu'il faut approuver dans la flore d'un pays
bien exploré, dont les espèces sont connues depuis
longtemps, ne vaudrait rien pour une flore dans laquelle
se trouverait un grand nombre d'espèces nouvelles ou
peu connues. Ce qui est nouveau dans la science ne doit
jamais être écourté, ni même simplement abrégé, car il
faut expliquer et justifier la création d'un genre ou d'une
espèce. Il faut aussi aider aux comparaisons avec des
formes voisines déjà connues ou qu'on découvrira plus
tard. Kunth a bien mérité de la science en donnant de
longues descriptions des espèces, la plupart nouvelles,
recueillies par Humboldt, etBonpland, tandis que Robert
Brown a donné un mauvais exemple en parlant trop
brièvement dans son Prodromus des espèces qu'il avait
rapportées d'Austrahe. L'immense développement du
Flora brasiliensis est justifié par l'abondance des nouveautés
de cet ouvrage, et, au contraire, délayer de cette
façon les flores d'Europe ou des États-Unis serait charger
e t aussi : Bentham, Handbool of hrit. Flora, Flora Atistraîiensis, etc. ; Don, Flora d. Grossherz. Baden, etc.
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