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voir comparer, avec une entière liberté, plusieurs
ouvrages, — tajitôt Fun, tantôt l'autre, — entre eux et
avec les échantillons. Il ne s'agit pas d'aller demander
lumblement k des employés tel ou tel volume. 11 faut
pouvoir les clioisir, les consulter, ou les garder pendant
quelque temps, ce qui suppose une riche bibliothèque
sous le même toit que l'Iierbier, avec la môme administration,
ou appartenant au même propriétaire. Cette
réunion est rare. Elle n'existe peut-être pas dans plus
de vingt ou vingt-cinq localités du monde. Tel grand
pays civilisé n'en oll're pas un seul exemple.
J'ajouterai qu'il faut être déjà unpen connu, ou avoir
a recommandation d'un savant connu, pour obtenir
qu'on vous confie des herbiers. Aujourd'hui bon
nombre de musées et de particuliers prêtent des paquets
sous la condition de nommer les échantillons. Cela
même ne sufiit pas complètement. Il faut encore pouvoir,
à la lin de son travail, se déplacer pour vérilier
certains synonymes ou autres détails dans des villes
étrangères.
Si notre jeune botaniste n'est pas découragé par cet
ensemble de conditions et de difficultés, je lui dirai :
mettez-vous à l'oeuvre et voici comment.
Abordez le genre ou la famille dont vous voulez vous
occuper par le point qui vous paraîtra le plus facile. Ce
sera probablement l'espèce ou les espèces que vous
pouvez voir vivantes, ou celles dont l'organisation vous
paraît la plus claire. Attaquez ainsi par deux ou trois
côtés si vous voulez. Vos travaux partiels se rejoinrontplus
tard. Vous aurez à les revoir, parce que dans
le début vous ne saurez pas bien ce qu'il faut chercher
et comment on s'assure de tel ou tel caractère. Bientôt
ous pourrez avancer plus régulièrement, d'espèce en
*
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DESCRIPTIONS DE GROUPES DÉVELOPPÉES
cspèce et de genre en genre. Ne quittez pas un point
pour courir à un autre. Achevez, autant que possible,
une rédaction, de manière à la retoucher seulement
dans la suite. Cherchez les groupes naturels d'espèces
dans leurs genres, et faites en peu à peu des groupes
subordonnés, à titre de sections, paragraphes, etc., mais
attendez-vous à devoir remanier ce point important
lorsque vous connaîtrez mieux la valeur des caractères
dans la famille. Une des plus graves difficultés est de
savoir ce qu'on appellera section ou genre. Gela
demande de longues réflexions et de nombreuses comparaisons
entre les parties diverses do la famille ou
même avec des familles voisines. Pour les genres, plus
que pour les espèces, on doit hésiter avant d'innover,
à cause du trouble que jettent les changements dans la
nomenclature. Les grands botanistes ont proposé d'ordinaire
des genres bien naturels, que le progrès de la
science n'a pas fait ¿ibandonner, mais aussi les grands
botanistes se sont donné la peine de comparer et de
réfléchir. Aujourd'hui les genres qui existent à la surface
de la terre sont presque tous connus. Il reste surtout
aies mieux caractériser et les mieux subdiviser, selon
les rapports multiples des espèces.
Ne négligez pas les occasions de voir les plantes
vivantes. C'est le moyen d'étudier certains caractères
qu'on distingue mal sur une plante sèche. Il y a aussi
des faits de fécondation et d'évolution très importants,
et des caractères accessoires de couleur, odeur, etc.,
qui ne se voient guère dans l'herbier. Ne vous figurez
)as cependant qu'une description d'espèce faite sur la
plante vivante vaille celle qu'on fait dans les herbiers.
Ceux-ci montrent toutes les formes d'une espèce, au
lieu de quelques-unes propres à un seul pays ou modii
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