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PREMIKRE PARTIE - CHAPITRE XVilI
comme do loiit ]e monde. Cola s'esL fait on doux fois.
Dans ]o Flora lapponica, publié en i 737, Lin no
suivait l'ordre qu'il a propose pour rónumóration des
o-aractoros, mais il mola,it encore des verhos avec
les substantifs et les adjectifs : « Folia e radico exsurgiint.
(u:)staseu norvus ]on¡};\ímììni^mfo]u perlransil, etc. etc. »
(p. 199). Au contraire, dans les dissortions de 1743 sur
le Betula et de 4744 sur le Peloria^ les verbes ont disparu
compiòtcmonl ou presque complètement [Amoen.
acad, I, p. 7, 56). En 1751, il donne dans son P/biloso-
'phia botanica, n. 327-330, des modèles do descriptions,
qui devraient servir à quelques botanistes do notre époque
oublieux des progrès faits depuis cent ans.
Ordre régulier et naturel des organes, — une 2^hrase
poicr chaque organe •— et point de verbes^ — telles sont
les trois innovations qui ont régularisé, abrégé et rendu
aisément comparables les descriptions d'espèces, dans
les deux règnes. Après la nomenclature binominalo, ces
perfectionnements de rédaction sont peut-être le plus
grand service que Linné ait rendu aux sciences naturelles.
L'excellence do son stylo dans les rédactions d'une
nature moins spéciale est facile h apprécier par les
dissertations des Amoe?bitates academiem. Fai laissant de
côté celles des volumes IX et X, qui no sont pas exclusivement
de lui, on peut dire que toutes sont intéressantes
au point de vue littéraire, bien que leur
nombre s'élève à 171, et qu'elles aient été composées à
des âges très différents de l'auteur, do 1743 à 1776,
deux années avant sa mort. Il faut remarquer la con-
/'olia, qtcoe ramulos intercedunt, etc Folia tangenti aspera, ut dictum,
sentiicntur. » — Depuis Linné on dit, ou plutôt on doit dire : « Folia
asp era.
DU STYLE DANS LES OUVRAGES DE BOTANIQUE
struction générale de ces opuscules et ensuite les détails
du style.
L'ensemble est annoncé au début; les articles suivent
dans leur ordre; et quoique résumé, ordinairement
bref, sort do conclusion.
Le début n'a guère que trois formes. Ordinairement
Linné met dans la bouche du récipiendaire une déclaration
do roxistenco do Dieu, de ses bontés infinies pour
riiommo et do la perfection de tout ce qui existe.
Manière commode de limiter le sujet, car à quoi
servirait de chercher des causes? il n'y en a qu'une.
Et pourquoi discuter sur certaines conséquences? elles
sont toutes bonnes. C'est un moyen simple, qui cadrait
avec les idées du temps et civoc l'opinion extraordinaire
que Linné se faisait de lui-même. Dans journal (1)
il s'exprime ainsi sur son compte : « Dieu Fa conduit
de sa propre main toute-puissante... Il lui a permis de
visiter ses appartements les plus secrets.... devoir plus
do la création qu'aucun mortel avant lui ». Evidemment
Linné se croyait qualifié, d'une manière exceptionnelle,
pour affirmer les intentions do la Divinité. Il prononçait
sur ces intentions — chacun n'avait qu'à sio soumettre.
Une autre manière, plus modeste, d'introduire son
sujet était de parler de Timmonsité des sciences et do
la difficulté où il était de choisir une question entre
des milliers et d'en parler clairement en peu de mots.
Enfin la troisième manière était quelquefois d'aborder
le sujet brusquement, nettement, au moyen do quoique
distinction ou définition qui indique le plan du travail.
Cette forme, recommandablo d^ms tous les temps et
pour toute espèce de dissertations, se voit par exemple
(1) Publié en anglais d'après le texte suédois, par Pultcney, édit. Maton,
1805, p. 563-565.
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