P R E M I È R E PARTIE — CHAPITRE X
e t LAXGE. Prodromus flora Jiispanicoe, 3 vol.
iii-8", 1861-78 (la dernière livraison n'est pas encore
publiée). Flore, en latin, avec des descriptions abrégées,
beaucoup d'indications de localités, d'après des sources
certaines, en dedans et en dehors de la péninsule. Ouvrage
tout a fait au niveau do la science et pouvant servir
de modèle pour les flores de pays assez bien connus,
sauf dans quelques détails typographiques et quelques
abréviations de noms propres qui ne sont pas toujours
conformes aux règles.
Les flores destinées à avancer la science par des descriptions
de formes nouvelles ou peu connues n'auront
plus de raison d'être dans le siècle prochain. Les groupes
naturels seront alors assez établis et assez bien représentés
dans les herbiers pour être traités en euxmêmes
complètement. Les ouvrages par pays seront
ou des catalogues, avec indication de localités et
autres faits concernant la distribution géographique, ou
des livres populaires destinés aux personnes qui herborisent.
Ils n'auront plus le caractère mixte de contenir
des descriptions nouvelles pour la science et de servir
en même temps à la géographie botanique ou à des recherches
locales. Une fois, peut-être, dans un temps
éloigné, quand on aura découvert toutes les formes du
règne végétal actuel et qu'on les aura bien classées, de
manière à abréger, il sera possible de tenter la rédaction
d'un Flora îmiversalis ou d'un Systema universale
dans lequel on trouvera tous les groupes naturels, avec
leurs caractères et leurs habitations. On y parviendra si
la phytographie continue de classer et d'abréger, comme
cela s'est fait depuis Bauhin jusqu'à nos jours. Il semble
même que, dans un avenir plus éloigné, tous les
faits sur l'histoire des formes (phylogénie) et la distri-
D E S C R I P T I O N S UE FRAGMENTS DE GROUPES NATURELS 161
bution géographique successive des groupes, sur l'organographie,
la physiologie et les affinités, pourront'
être coordonnés et condensés dans les caractères du règne
végétal, des classes, familles, genres, espèces et sousespèces
en un seul ouvrage, qui, sans être d'une étendue
démesurée, comprendrait toute la botanique.
2 . — FRAGMENTS DE FLORES DÉTACHÉS POUR UNE ÉTUDE SPÉCIALE.
Le danger de descriptions faites sur des éléments
détachés de leur ensemble naturel est au maximum
quand on choisit pour étude les fragments locaux d'un
groupe compliqué et obscur, comme des Rubus, Rosa,
Hiemcmm, Sa l i x , Mentha, etc. Évidemment les Rubus
de France et les R%ÎÎ)US d'Angleterre, les Hieracium de
Suisse et les Hieracium de Suède ne sont que des fragments
découpés, par le hasard des faits antérieurs, dans
des associations déformés d'une obscurité désespérante,
où la distinction d'espèces existe à peine relativement
aux autres genres connus. Élucider des choses obscures
au moyen de débris ou de tronçons est, il faut en
convenir, un procédé peu scientifique. On croit bien
faire en limitant le champ des observations, mais c'est
précisément ce qui en diminue la valeur. On risque de
cette manière d'oublier la nature composée des groupes
naturels. Si l'on n'y prend garde la limitation de l'espace
peut amener une limitation des idées.
Les savants les mieux avisés dans cette catégorie de
travaux s'efforcent de corriger les inconvénients de la
méthode en observant les formes des plantes dont ils
s'occupent dans les pays voisins. Ils s'élèvent ainsi à
DE CANDOLLE, La Phytographie. H
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