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mille francs pour les achats annuels. Combien existe-t-il,
dans le monde, d'administrations publiques faisant
ces frais? I)e dix à vingt peut-être. Quelquefois de
simples particuliers ont des moyens de travail plus
complets et plus commodes. Dans chaque laboratoire de
physiologie et d'anatomie botanique on devrait avoir
un certain nombre de livres et de journaux essentiels, et
dans chaquejardin les principaux ouvrages d'horticulture
et de botanique. Voilà des centaines d'acheteurs qui font
défaut, sans autre cause que la négligence des administrés
et des administrations, ou le manque d'intelligence des
autorités supérieures. Les gouvernements s'imaginent
favoriser beaucoup les sciences en donnant des subventions
pour des publications qui, par parenthèse, s'achèvent
rarement et ne sont pas toujours des meilleures;
que n'achètent-ils des livres tout faits ! Les hommes de
chaque spécialité les leur indiqueraient volontiers, et
en profiteraient.
Un autre obstacle à l'achat des livres est dans l'organisation
de la librairie scientifique. Depuis cinquante
ans, les éditeurs de livres illustrés, de romans et autres
ouvrages destinés au grand public, ont fait des progrès
remarquables. Ils ont eu l'idée de livrer de beaux
volumes à des prix modérés, et de bons ouvrages ou des
ouvrages amusants sous des formats économiques.
Comme ils pouvaient s'adresser à la foule et provoquer
des achats par des annonces multipliées, ils n'y ont pas
manqué et s'en sont bien trouvés. Les libraires scientifiques
ont un public d'acheteurs malheureusement restreint,
qui de plus est dispersé dans le monde entier;
mais, en revanche, ils peuvent avertir cette clientèle à
peu de frais, au moyen dtî quelques journaux spéciaux.
Une seule annonce dans un seul journal de botanique
MÂNIÈR1-: DL: PREPARILH LES OUVRAGES DE BOTANIQUE '21
arrive à la moitié des botanistes; dans trois journaux de
langues différentes, elle parvient à la presque totalité
d'entre eux. Les frais de port ont diminué. Dans ces conditions,
si la vente des livres de botanique n'augmente
jas et ne satisfait ni les libraires ni les auteurs, on est
conduit à penser qu'il y a quelque défaut grave d'organisation
dans cette branche de la librairie, défaut
qui demanderait le coup d'oeil d'un Cobden ou d'un
Rowland Hill pour être signalé, et leur persévérance
pour être corrigé.
§ 4. — SUPÉIUORIÏÉ DE CERTAINS GKNIOES D'OUVUAGES,
La véritable et bonne pubhcité, celle qui atteint
directement les hommes spéciaux, résulte non seulement
du mérite des ouvrages et de leur mode de publication,
mais aussi de leur nature bien définie, indiquée
par un titre clair de flore, monographie, mémoire sur
tel ou tel objet, etc. Cette nature définie ne sert pas
seulement à l'introduction rapide dans les bibliothèques
de botanistes, elle contribue beaucoup à la réputation
des auteurs.
De nos jours, le morcellement des pubhcations est
encouragé par l'abondance des journaux, bulletins ou
comptes rendus d'académies et parle grand nombre des
personnes qui s'occupent à la fois des mêmes sujets.
Chacun veut avoir la priorité des noms, des idées, des
méthodes, et il en résulte une sorte de cotirse au cloc/ier,
que des ambitions de places ou de titres académiques
rendent parfois très animée. La science ne gagne pas
toujours à cette excessive concurrence, et les auteurs
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