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106 PRl'MIKilli PARTIE - CIIAPITRl- V
)on travail, qui veste dans la science. La méthode prend,
pour ainsi dire, Fauteur par la main, et l'empêche de
lomher dans des négligences et des erreurs qui sont
faciles quand on a un but partiel et qu'on publie par
fragments détachés.
T/énumération suivante est selon l'ordre des dates,
car il faut tenir compte de l'époque, jjour ap])récier
équitablement les auteurs. On ne trouve pas dans les
anciennes }nonographies certains caractères dont on
s'occupe aujourd'hui; mais—^ chose digne de remarque,
—• l'ordre, la classification et la nomenclature y sont
quelquefois plus soignés que dans les publications
subséquentes. J'insiste sur ces quédités qui tiennent au
fond et à la forme. Il va sans dire que l'exactitude des
descriptions et le mérite des associations spécifiques ou
génériques admises sont ce qui a le plus d'importance;
mais je ne pourrais en parler que si j'avais étudié à fond
les mêmes familles, et d'ailleurs ici nous avons en vue
l'art de décrire.
.!)e G a n d o l l e (Augustin Pyramus). Astragalo(/ia. Un
vol. in-folio, 218 pages et 50 planches. Paris, 1802. —
La première monographie détaillée d'un groupe de plusieurs
genres. Le nombre des espèces découvertes
de puis a augmenté énormément; mais l'ouvrage est
consulté pour les anciennes espèces et comme base de
la distinction des genres. L'ordre le meilleur pour une
monographie y est déjà observé.
D f x a l . MomgrajjJiie de la famille des Anonacées.
Un vol. in-4°, 144 pages et 35 planches. Paris, 1817. —
Dans ce travail, i^emarquable pour l'époque, l'auteur a
suivi à peu près les méthodes de son maître, de Candolle,
qui rédigeait alors le premier volume du Sijstema.
Les herbiers consultés sont indiqués avec le mèm» soin
DESCRIPTION'S DE GROUPES DÉVELOPPÉES 107
que dans cet ouvrage, mais le signe ! n'y est pas encore,
d'où l'on peut inférer que de Candolle en a eu l'idée
en 1818. Celui-ci aimait à se figurer les aflinités des
plantes comme l'avait exprimé Linné : « PlantiF, omnes
utrinque affinitatem monstrant uti territorium in mappa
geographica (1). » Dunal eut le mérite d'essayer une
manière graphique plus compliquée, approchant mieux
de l'extrême complication des rapports. La planche 1,
dans laquelle les fruits des genres d'Anonacées^ sont
représentés unis par des attaches croisées et multiples,
est la preuve d'un esprit ingénieux.
D e Candol l e (Aug. Pyr.). Systema, etc., 1818, déjà
mentionné (pages 70 et 102).
F r i e s (Elias). Systema mycologicim Fungi. In-8°,
1821-1832. Travail complet pour l'époque, en latin, et
disposé en bon ordre. Synonymie soignée.
D e Caxdol l e (Alphonse). Monographie des Cainjumulèes.
In-4", viii-384 pages et 20 planches. Paris, 1830.
— Distribution géographique, soit générale (p. 68-88),
soit de chaque espèce, donnée avec plus do soin qu'on
ne le faisait alors. Synonymie très complète, même pour
les auteurs d'avant Linné. Caractères physiologiques
nouveaux, comme la direction des boutons et des capsules,
servant à distinguer des espèces, lin jetant un
coup d'oeil sur ce travail de ma jeunesse, je remarque
plusieurs défauts de rédaction : 1° Quelques variétés
sont indiquées par une phrase; il fallait aussi un nom.
2° Le latin se ressent de la platitude du collège. Peu à
peu la lecture de Linné et autres autours m'a appris
à supprimer les vei'bes et i)eaucoup de prépositions.
(1) J'ai les cartes manuscrites que mon père avait faites à celte époque
pour représenter les affinités des familles. 11 avait eu l'idée de disposer le jardin
de Genèse selon ces cartes, mais des obstacles matériels l'en ont empêché;
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