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PKEMIKIOE PARTIE — CilAPlTllP: X\V
chcrcluM' la soliilion du problème par les moyons ordinaires
do la lil)rairie moderne qui consistent à tirer un
nombre immense d'exemplaires, pour un uombre immense
d'acheteurs. Il faudrait des procédés eux-mêmes
économiques, en vue d'un public nécessairement restreint.
A R T I C L E m
D E S S I N S SCHEMATIQUES.
L'idée de iigurer des coupes transversales pour indiquer
la position relative des organes est si naturelle
qu'on a du l'avoir depuis longtemps. Linné [Pliil, hot.
. 1, p. 307) montre la situation des jeunes feuilles dans
es bourgeons par le procédé de plans, soit diagrammes.
Turpin l'a appliqué aux ileurs des Graminées (Mém.
Mus. 5, 1819) et de Candolle en a fait un grand usage,
ès 182i [Mémoire sur les Orucifères, in-4o dans les Mém.
du Muséum). Relativement aux préfoliaisons de Linné,
c'était un progrès, puisque les organes floraux sont
nombreux, variés et situés sur des plans différents. On
sait quelle importance le procédé des diagrcimmes a
pris dans la botanique moderne. Le traité de MM. Le
Maout et Becaisne en a fait un emploi multiplié, et
M. Eicbler a publié un volume sur les fleurs de plantes
Phanérogames démontrées au moyen des diagrammes ( 1 ).
La pliyllotaxie et les inflorescences oîit suscité des
(1) Blûthendiagramme, in-H®, \)i\ri. 1, 1875; U. 1878. H 5; .1
DES niiSCHU'TlONS GRAPIIIUUES SOIT FIGURES [m
ligures schcmaliquos, basées dans la plupart des cas
sur des coupes longitudinales.
Tous CCS procédés sont excellents, pourvu qu'ils soient
d'accord avec les textes et qu'on évite des causes d'erreur
évidentes, par exemple celle qui renverse les directions
des spires quand un dessin, conforme àia nature,
est reproduit tel quel sur le papier.
ARTICLE IV
D E S S I N S EMBLÉMATIQUES
Linné avait comparé les affinités des plantes aux
figures d'une carte géographique : « Plantai omnes
utrinque affmitatem monstrant, uti territorium in mappa
geographica » {PMI. Ut. § 77). Il n'est donc pas surprenant
que Giseke, lorsqu'il voulut publier les leçons
de son illustre maître sur les familles naturelles, ait
essayé d'offrir l'emblème sous une forme visible (1). La
carte est intitulée : Tabula genealogico-geographica aflinitatum
plantarum secundum ordines naturales Lin-
Tiaii (2). Elle représente les groupes sous une forme
(•1) Giseke. C. a Linne Proelectiones in ordines naturales plantarum,
1 vol. in-8°, 1792. La carte, datée de 1789, a été publiée avec le volume.-
(2) L'auteur explique (p. 623) que l'expression de généalogique indique
simplement des ressemblances comme celle des membres d'une môme famille,
non une descendance. Il ne faudrait pourtant pas croire que la théorie de 1 evolution
des êtres organisés fut étrangère ix l'école de Linné. Ou la trouve
énoncée (avec une hypothèse bizarre quant au mode d'évolution) dans les deux
introductions de Fabricius et Giseke au commencement du volume, avec les
textes mêmes de Linné qui lui sont favorables. Agardh, Tankervill^e et Horaninow
admettaient aussi l'évolution quand ils ont dessiné les cartes dont je vais
parler. C'est seulement par 1 uifluence de Cuvier que la théorie contraire de
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