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réduction. microscope ayaiiL été perfcclioniié, il a
fallu, tous ios viiigi ou trente ans, reprendre les détails
de structure ou d'évolution des parties non visiljles à
Toeil nu, mais certaines diiTérences qu'on apercevait
déj'à du temps de Grew et Malpiglii ont servi à compléter
des caractères de groupes. C'est par ce côté, dont
Leancoup d'anatomistes se soncient médiocrement, que
eurs ouvrages survivent un peu à cliaqne génération.
Ainsi, on a employé les mémoires de Guillemin,
Fritsche, Purkinje, etc., sur le pollen, pour décrire la
nature des grains polliniqnes dans beaucoup d'espèces,
et indiquer, avec probabilité, leurs différences d'un
genre à l'autre ou d'une famille à quelque famille voisine,
quoique, sous le rapport anatomique, ou ait mieux
décrit le pollen depuis ces auteurs. L'excellent résumé
do M. P. Edgeworth(l) dispense maintenant de remonter
aux anciens ouvrages et facilite beaucoup l'introduction
des caractères tirés du pollen dans les descriptions
générales.
L(î traité d'organogénie de la ileur (1857), par Payer,
sera longtemps consulté pour les caractères de familles,
bien que le nombre des genres et espèces étudiés pour
chacune soit insuflisant et qu'il y ait toujours du danger
à conclure d'éléments isolés à un ensemble.
Si l'introduction des descriptions d'organes dans celles
es groupes naturels ne se fait pas plus régulièrement
et plus complètement, la faute en est aux botanistes de
toutes les catégories. Les descripteurs de groupes ne
cherchent pas assez ce que les anatomistes et les auteurs
e mémoires spéciaux sur les organes ont publié. Les
descripteurs d'organes, de leur côté, ne se donnent pas
DESCRIPTIONS DE GROUPES FAITES PARTIELLEMENT 173
assez de peine pour rendre les recherches faciles et pour
aider à comparer leurs observations avec celles qui ont
précédé. Qu'on me permette d'insister sur ce point à
cause de son importance.
On public des mémoires et même des volumes d'organographie
ou d'anatomie qui n'ont pas d'index pour
les espèces, genres et familles dont les auteurs ont
parlé. Ces écrits sont souvent épars dans les journaux
de botanique, et presque toujours en langue vulgaire,
quelquefois même dans un idiome inconnu à l'immense
majorité des botanistes. Bien dos longueurs et des
répétitions en découlent, à cause de la facilité avec
laquelle chacun s'exprime dans sa propre langue. Les
descriptions sont si différentes d'un auteur à l'autre
qu'on ne peut pas facilement découvrir ce qu'il y a de
nouveau dans chaque travail. L'ordre n'y est pas fixé
comme dans les descriptions de groupes. Ce sont des
dissertations ou mémoires plutôt que des descriptions.
On ne peut donc pas comparer l'opinion de deux auteurs
phrase par phrase, en suivant les textes. Si l'absence
d'un ordre usuel et d'une langue connue de tout le
monde était compensée par des résumés en latin, ou
dans une des trois principales langues modernes, le mal
serait bien diminué. Mais beaucoup de botanistes n'y
pensent pas, malgré le bon exemple donné par quelques
Suédois, Danois et Hollandais.
Je crains qu'on ne m'accuse d'exagération, mais j'espère
me justifier bientôt par des exemples et des preuves
tirées de la pratique.
(1) Fahenliam i:dgeworth, Pollen. Un vol. in-S», éd. 2. London, 1879,
9 8 pages et 24 planches.
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