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l'attriLiier aussi on partie à une conception erronée des
aflinités, dont je me suis aperçu en causant avec
Tauteur (1).
Dans l'état actuel de la science, il n'est guère probable
qu'on essaye de rédiger des énumérations développées
et classées de toutes les formes du règne A-égétal. On
visera plutôt à de lionnes monographies, qui sont le
terme d'évolution le plus élevé d'un ouvrage de botanique,
celui qui présente ou devrait présenter des
recherches sur toutes les parties de la science, à l'occasion
d'un groupe spécial. L'importance de cette sorte
de travaux me conduit à en parler ici avec une attention
particulière.
§ 2. — MONOGRAPHIES HKTAILLBES.
Une monographie complète ne sera jamais qu'une
utopie. On découvre encore de nouvelles plantes et on
inventera toujours de nouvelles recherches à faire et do
nouveaux rapports à étudier. Malgré cela, c'est un
excellent but de viser à un travail monographique aussi
complot que possible. On avance ainsi la science, et en
même temps on en voit toutes les divisions, toutes les
méthodes, et l'on est obligé do consulter un nombre
(1) Pendant l'été de 1830, je me suis trouvé en rapports continuels ayec
Kunth. Nous aidions Wallich dans la distribution des herbiers de la Compagnie
des Indes. J'ai admiré alors la promptitude de son coup d'ceil, comme plus
t a rd la perfection de ses descriptions, mais il me soutenait que les formes des
plantes se touchent comme les parties d'un ruban! Coupez-le où vous voudrez
me d.sait-il, ce seront des espèces. Rien de plus faux. Les rapports soni
tellement multiples et inégaux qu'il en découle l'idée de groupes tantôt rapproches
et tantôt éloignés, quelquefois sur une ligne, mais ordinairement sur
p l u s i e u r s . L e tude des échantillons est le commencement d'un travail ce n'en
est pas la fin; -'
DESCRIPTIONS RE GROUPES RÉVRÎ.OPPKES Iflj
immense d'ouvrages dont on apprend à connaître la
valeur. Lorsqu'un botaniste a achevé une monographie
, il se sent plus capable qu'auparavant d'un
travail quelconque.
Je vais indiquer do bonnes monographies propres à
servir de modèles. Leur nombre ne sera pas grand,
attendu que j'éliminerai : 1° les monographies d'un seul
genre, comme ne présentant pas les difficultés inhérentes
à l'association des genres dans les familles;
2° celles où les descriptions no sont pas développées ;
3° celles do familles ayant moins do cent espèces, ou
composées d'un très petit nombre de genres; 4° les
mémoires intitulés, par erreur, monographies, dans
lesquels on n'a pas donné les caractères do famille ou
décrit tous les genres et toutes les espèces du groupe,
avec leurs synonymes et leurs habitations.
x4près avoir consulté la bibliograpbie de Pritzol (2® éd.)
et ma bibliothèque, dans laquelle aucun ouvrage important
ne fait défaut, je ne vois qu'une vingtaine de
monographies de Phanérogames ou de Cryptogames à
citer (1). Elles se distinguent toutes de quelque manière,
et les petits défauts que j'indiquerai cù et là, pour qu'on
les évite, sont insignifiants a côté de la valeur considérable
de chaque travai .
On aurait bien plus de critiques à faire sur les flores,
les articles de journaux ou de dictionnaires et les môr
moires. Evidemment la nécessité, pour nn auteur de
monographie détaillée, d'envisager tout un groupe et
d'en étudier tous les caractieres ainsi que tous les synonymes
et toutes les habitations, conduit forcément à un
(1) Plusieurs excellents ouvrages, dans lesquels les détails sont traités aussi
bien que dans les bonnes monographies, se rapportent à des portions de classes
ou familles, comme les B r i j o l o g i a e t c r o p oe a , B r y o l . j a v a n i c a , etcii
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