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i^^O l'UEMlÎii{E l'AllTlK — CIIAl'irUli XX
n'ai rciicoiiiró chez aiiciiii botaiiisLc écrivant bion lo
français nno au pluriel de noms de plantes, imprimés
soil en italiques, soit en lettres ordinaires. Puisque la
règle est douteuse, personne no peut nous blâmer do
l'avoir tranchée en botaiiiquo d'une certaine manière.
Enfin nous devons examiner la question du genre des
noms de plantes en français. Contrairement à ce qu'on
aurait pu supposer, d'après l'orig-ine latine des noms
botaniques et do la langue française elle-même, les noms
do plantes terminés on a, qui sont féminins dans la langue
latine, se trouvent masculins on français. On dit un
Dalhia, un Fuchsia, un Camellia, un Phyllirea, un Begonia,
etc. Par analogie, et malgré ce qu'on peut lire ou
entendre çà et là, il faut dire un Uosa, un Veronica,
un Cassia, quoique Rose, Véronique et Casse soient
féminins en français. La répétition de plusieurs a dans
dos noms consécutifs , comme serait la Cassia grandillora,
la Dalhia mexicana, choquerait l'oreille. C'(;st probablement
ce qui a décidé, en dépit de l'origine latine
et de l'analogie dos noms avec ceux en français.
La mémo règle s'applique aux titres d'ouvrages latins
quand on los cite dans une phrase française. On doit
dire : le Flora, le Linuaa, Linné dans son PMlosopMa
botanica. C.e n'est pas seulement par euphonie et parce
qu'on peut sous-entondre journal, ouvrage, mais aussi
d'après la règle , sans exception , que les noms latins
introduits dans un texte français sont masculins (epitomo,
tibia, placenta, etc.), ainsi que le remarque M. de
Scboenefold dans l'articlo déjà cité. J'estime aussi avec
M. Clos (ibid.) qu'on doit dire : le BoianiscJie Zeitung,
le Botanical gazette, d'après le principe que les mots tirés
d'une langue étrangère sont masculins en français (un
opéra, quoique le mot soit féminin en italien).
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UUESTIONS iJK DÉTAIL SUR L'ORTHOGRAPHE, ETC. 271
La traduction, en latin, do noms d'hommes ou de
localités, et de certaines formes ou de certains objets
pour lesquels les anciens n'avaient pas do termes, doit
se faire en vue d'être bien compris, plutôt que pour
montrer qu'on est un grand latiniste. Les personnes
qui consultent les livres do botanique ne sont pas
offusquées do rencontrer, dans des noms propres, des
eu, des oi, do des scà, ou sk, dont les latins n'avaient
aucune idée. Cos lettres répondent à des noms réels, qu'il
ne faut pas confondre les uns avec les autres et qu'on
doit pouvoir trouver sans aucune peine dans un recueil
bibliographique. ])o môme pour los noms do localités.
Quand ils sont modiliés on ne les reconnaît pas toujours,
et quand ils sont traduits, en mettant le nom do
l'antiquité au lieu du moderne, on jette souvent le lecteur
dans la plus complète incertitude. Un très g-nmd
nombre de botanistes peuvent confondre le lacîcs Verbanus
(lacus Major) avec le Larius (Comonsis) et je suis
persuadé que les 99 centièmes ne savent pas que
Octoclunmi signilio le petit bourg do Martigny, en
Valais. Il m'est arrivé récomment d'avoir à décrire des
rameaux on zig-zag. No trouvant pas le mot latin, qui
existe peut-être, je me suis contenté do dire : Rami
modo dicto gallice ùg-zag. Los botanistes qui luttent
contre les difficultés de traduction en latin font quelquefois
des tours do force et mériteraient sans doute un
prix au collège, mais leurs confrères n'y sont pas trèssensibles.
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