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CHAPITRE XII
MÉLANGE 1NÉV1TA13LK DK DIVISIONS ARTIFICIELLES
AVEC LES GROUPES NATURELS.
ARTICLE PREMIER
DIVISIONS ARTIFICIELLES ET MANIÈRE DE LES EXPRIMER.
Dans le mémorable combat qui s'est livré de 1789
à 1824 ou 1825 au sujet de la méthode miturelle et des
méthodes artificielles, c'est la première cjui a triomphé,
mais pas aussi complètement qu'on ne le pense. Les deux
catégories de méthodes ont subsisté dans les meilleurs
ouvrages, par un effet d'habitudes anciennes ou de certaines
difiicultés qu'il est impossible d'éviter. On trouve
des exemples de divisions artilicielles dans le Genera
plcmianm d'Antoine Laurent de Jussieu et même dans
le Systema vegetaUlkm d'Augustin Pyramus de Candolle,
qui a été l'apôtre le plus zélé de la méthode naturelle.
On en voit aussi dans des ouvrages récents, dont les
auteurs savent très bien réfléchir et raisonner.
Si nous examinons ce point, assez nouveau, dé la bota-
MRLANGE IXÉVITARLE DE DIVISIONS ARTIFICIELLES 181
nique historique, nous verrons que les divisions artificielles
sont nécessaires dans certains cas, pour obtenir
plus de clarté; seulement on aurait dii les distinguer
des groupes naturels par l'emploi do termes spéciaux
et par une certaine attention dans la manière de
décrire.
Une division est artificielle quand elle repose sur un
seul caractère. Yoilà le principe — en théorie, — mais
dans la pratique on néglige souvent de chercher et d'énoncer
des caractères accessoires qu'on soupçonne ou
qu'on aperçoit. Il en résulte cju'une association d'espèces
ou de genres paraît quelquefois artificielle dans les livres,
quoiqu'elle repose sur un ensemble de caractères qui
la rendent naturelle. On doit tenir compte de cette négligence.
Toutefois il reste bien des cas dans lesquels certaines
divisions vraiment artificielles se trouvent mêlées
avec des groupes naturels. Je citerai la classification des
Crucifères par de Candolle enPleurorhizées, Notorhizées,
Orthoplocées, etc. ; celle des Ombellifères, du même
auteur, d'après la forme plane ou courbe des graines, et
même la division des Dicotylédones dans de Jussieu en
Apétales, Monopétales, Polypétales et les subdivisions du
même auteur selon l'hypogynie, la périgynie, l'épigynie,
etc., qui ont été le point de départ des Thalamiflores,
Calyciflores, etc., adoptées ensuite. Toutes ces
divisions ou subdivisions reposent sur un seul caractère,
sans omission d'aucun autre. C'est artificiel. Et pour
preuve demandez-vous s'il est possible, en regardant une
Crucifere feuillée ou même en fleur, de dire quelle sera
la courbure de son embryon. Demandez-vous si la place
d'un genre d'Ombellifère dans les Orthospermées ou les
Campylospermées du Prodromus peut être devinée avant
do voir le fruit, et si Ton peut découvrir qu'une Dicotyt
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