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274 PREMIERE PARTIE CHAPITRE XX
deux choses très différentes : une abréviation, et les
initiales ou lettres quelconques sous lesquelles un
auteur se dissimule, ou s'indique, sans se nommer
complètement. Chacun a le droit de signer un article de
journal comme il veut, par une lettre, une croix ou même
un nom de fantaisie. C'est assez indifférent, puisque le
but, dans ce cas, n'est pas de se faire bien reconnaître et
qu'on vise même quelquefois à dépister le lecteur.
Da•n s une abréviation au contraire, on veut que le nom
soit bien indiqué. Léman a signé des articles d'un
Dictionnaire d'histoire naturelle LN ; Guillemin en a
signé G... N; Adrien de Jussieu, A.D.J. ce n'estpas du
tout une raison pour abréger leurs noms par ces lettres,
qui ne se comprendraient pas. Augustin-Pyramus de
Candolle avait signé des articles DC, parce qu'on
écrivait assez souvent, autrefois, à Genève, par un
grand D les noms tels que de Saussure, de la Rive, etc.,
usage qui existe aussi en Angleterre pour des noms
analogues de familles d'origine française. Plus tard on a
pris, et de Candolle lui-même a pris, sans y faire
attention, ses initiales pour une abréviation. La véritable
abréviation du nom est Cand. Si j'ai adopté l'autre,
c'est pour ne pas repousser un usage très admis et très
connu, de la même manière que l'on conserve les noms
de familles Labiat(& et Cmcifera, qui ne sont pas suivant
les règles. Il faut toujours viser à être clair. Si l'on est
mieux compris par un procédé irrégulier et exceptionnel
que par le mode ordinaire il faut suivre. Ainsi, on
abrège Saint-Hilaire par St-Hil.
J'ai promis de montrer les inconvénients de certaines
abréviations irrégulières. Il suffit pour cela de les
mentionner. Yoici comment on a désigné des auteurs,
qui doivent être des botanistes, mais dont je ne puis
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QUESTIONS DE DÉTAIL SUR L'ORTHOGRAPHE, ETC. ^75
absolument pas deviner les noms, malgré ma grande
habitude des publications botaniques.
Dr. Stbg. Fkl.
Krph. Brgt. Csta.
Wt. Nke, Ehrb.
Dctr. GNDN. Htzsch
Brm. Bvn. Hsch.
Brch Btt. Thr. (1)
Entre chacune de ces consonnes, on a pu supprimer
47 voyelles ou diphtongues (2). Par conséquent, 47 X47,
soit 2,209 hypothèses sont possibles pour l'abréviation
Fkl, en supposant que la lettre l termine le nom,
et 103,823 s'il y a une voyelle après la lettre l. Autant
valait dire : « Un auteur, que nous ne nommons pas, a
fait telle espèce, etc. )>
Dans toute abréviation, lorsqu'on supprime une lettre,
il faut mettre un point. C'est donc une faute d'écrire
RBr. pour Robert Brown. On doit mettre R. Br., à
moins qu'on ne se contente de Br., qui est très connu.
L'abréviation la plus absurde est HK. pour Humboldt
et Kunth. Elle est trop brève pour chaque nom;
elle devrait avoir un point entre les deux lettres, et enfin,
les espèces recueillies par Bonpland, décrites par
Kunth, dans l'ouvrage publié par Humboldt, doivent
être attribuées à Kunth, qui a pris la responsabilité des
noms. La vraie désignation est : Kunth in Humboldt et
Bonpland, Nova genera plantarum, soit Kunth in H.
et B., etc., si l'on veut abréger davantage.
Les noms courts et d'une seule syllabe peuvent être
(1) Je pourrais citer les ouvrages où sont ces hiéroglyphes que j'ai notés
depuis ceux dont je parlais en 1867. Quelquefois les lettres ne sont pas suivies
d'un point. Est-ce que la dernière lettre était celle du nom?
(2) Voyez Lois de la nomenclature, 2° éd., p. o9.
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