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378 DEUXIÈME PARTIE - CHAPITRE XXIX
ronce, do Baiihin à Bàie, de Linné à Londres, de
\Vl]ldenow à Berlin, etc., et j'estime avoir eu de bons
motifs anssipour conserver chez moi l'herbier qui a servi
au Prodromîis, sans l'altérer par l'introduction incessante
d'échantillons. Ces herbiers authentiques, arrangés
exactement selon les ouvrages qu'ils justifient
et expliquent, ont une valeur d'autant plus grande
qu'ils sont plus considérables et renferment plus de
types dos espèces décrites. C'est aux propriétaires ou
aux administrateurs d'estimer, en consultant au besoin
des hommes spéciaux, si un herbier a réellement une
valeur exceptionnelle comme moyen de preuves, et,
en cas d'affirmative, de le conserver distinct, avec
toutes les précautions d'ordre et de maniement nécessaires
pour une longue conservation. Los analyses dans
ces herbiers spéciaux doivent être ou défendues ou
rarement autorisées, et les communications à titre de
prêt, interdites, ou très rares, ou entourées de garanties
exceptionnelles (1).
Des avantages incontestables m'ayant conduit à avoir
deux herbiers distincts, celui qui a servi au Prodromiis,
et un autre formé des échantillons arrivés après la publication
de chaque volume, je me suis demandé si, dans
beaucoup de grands herbiers, il ne conviendrait pas
aussi d'intercaler les plantes à des époques éloignées,
par exemple tous les trente ou cinquante ans, de manière
à avoir habituellement un herbier principal et un
autre herbier temporaire et secondaire. Le fait est que
l'habitude d'intercaler sans cesse gâte une collection
( I ) Pour conserver les traits principaux d'un échantillon précieux qu'on
voit dans un de ces herbiers historiques, je recommanderai le procédé de calquer
les contours en appliquant un papier transparent sur la plante même. On
ne risque en aucune manière de la détériorer, et ces calques sont bien utiles
pour des comparaisons ultérieures.
PREUVES DE L'EXACTITUDE DES DESCRIPTIONS 379
bien arrangée. Les groupes appelés espèces étant sujets
à des contestations, et les genres et familles devant être
modifiés selon les progrès de la science, on peut bien
arranger un herbier à une époque donnée ; mais quelques
années plus tard et à chaque publication importante, il
faudrait le modifier plus ou moins. Ces changements
amènent un désordre inévitable, et les intercalations
dans les espèces se font médiocrement, d'après des manières
de voir trop variées. Un bon et grand herbier
général, arrangé exactement à une certaine époque,
et un autre herbier plus récent, dans un ordre provisoire,
vaudraient peut-être mieux qu'un seul herbier
continuellement remanié. Au point de vue de la sécurité
pour comprendre ce que les auteurs ont publié, l'avantage
du double herbier me paraît certain, et sous
d'autres rapports également, ce serait plus commode.
Dans ce système, les déterminations se feraient surtout
avec l'herbier primitif, qui serait le mieux nommé,
et les recherches scientifiques avec tous les deux.
Il est indispensable que l'herbier montre à l'extérieur
les noms de groupes. Les échantillons d'une même
variété, ou d'une même espèce quand elle n'a pas de
variétés, doivent être réunis dans une feuille portant
une étiquette. Je recommanderai que cette étiquette soit
placée extérieurement, à gauche et au bas du dos de la
feuille d'enveloppe, afin qu'on puisse trouver promptemont
l'espèce ou la variété en parcourant le dos des
feuilles, sans les ouvrir et même sans les tourner. Ce
système, adopté pour notre herbier il y a plus de cinquante
ans, a été imité dans divers herbiers à Paris,
Florence, Berlin, Yienne et ailleurs, avec approbation
de tous ceux qui l'ont vu. Dans notre premier her-
3ier, celui du Prodromios, l'étiquette extérieure porte le
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