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198 PREMIERE PARTIE — CHAPITRE XIV
assez variable, le sens ne pouvait pas être précis. La
plupart des poussières de feuilles ou fruits sont trop
blanches pour que l'expression de glauque leur convienne
au point de vue de la couleur, et le mot n'exprime
pas du tout la nature pulvérulente. Pour cette
dernière qualité, le terme est pndnosus, de imiina,
blanche gelée, qui rend à la fois le caractère de poussière
et celui de blancheur. Si la poussière n'est pas
jlanche, il est aisé de dire glauco, fulvo, ou coesio-pidvemlenLiis.
Lanceolatus. — Le sens attribué au mot lancéolé a
changé depuis Linné, du moins d'après les ouvrages
d'auteurs qui méritent ordinairement d'être suivis. Pour
s'en convaincre, il suffit de jeter un coup d'oeil sur les
figures suivantes. Elles sont calquées sur celles de
Linné [PM. lot., tab. i, f. 6), Lindley (Introd. to bot.,
1835, p. 382), et Asa Gray. (First lessons of hot., 1857,
p. S8, f. 86), qui exphquent leurs définitions du mot
lancéolé.
Fig. 1, LiKiN'É. — 2, LINDLEY. — 3, A. GRAY.
Les figures du PUlosopJim botanica de Linné ne ré-
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DIFFICULTÉS RELATIVES AUX TERMES DE BOTANIQUE 199
pondent pas toujours aux définitions. Elles sont grossièrement
faites, et, en particulier, pour le mot lancéolé,
il vaut peut-être mieux s'en tenir au texte (PJiil., § 83) :
(( Folium lanceolatim est oblongum utrinque sensim
versus extremitatem attenuatum. »
Le mot oblongum fait comprendre que le plus grand
diamètre transversal doit être au milieu et que l'organe
doit être allongé (1). La différence, selon Linné, est que
les deux extrémités de la forme oblongue sont plutôt
obtuses, tandis que, dans la forme lancéolée, elles sont
plutôt aiguës. D'après ses figures, la feuille oblongue
est plus large que la forme lancéolée.
De Gandolle a donné [Théor. élém., § 414) des définitions
presque semblables à celles de Linné, mais plus
claires et plus conformes aux usages qui existaient de
son temps. Pour lui, la forme oblongue est « étroite, les
bords un peu courbés, de manière à former une elhpse
très allongée aux deux extrémités )> ; et la forme lancéolée
est « oblongue, les deux extrémités rétrécies en
pointe». Cette dernière définition, adoptée par Lindley,
concorde exactement avec la figure qu'il donne. A la
même époque, on avait appliqué le mot lancéolé à des
feuilles dont le plus grand diamètre transversal est audessous
du milieu. C'est ce qu'on voit par la fig. 7,
pl. 26, deMirbel, Physiol, végétale (2 vol. in-8, 1815).
il s'agit, il est vrai, d'un auteur qui a peu décrit, et qui
ne mettait guère de précision dans les termes, puisque,
dans la même planche, il donne (fig. 5) une autre feuille
lancéolée très différente de la première, et plus analogue
à la définition de Linné.
(1) « Folium ohlongum, cujus diameter longitudinalis aliquoties
superai tranversalem, et utraque extremitas segmento circuii angustior »
(§ 83, f. 5). Dans la figure, le plus grand diamètre transversal est au milieu.
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