r i
i-ê
r f
i f i e : .
aiiiin
»6 PREMIÈRE PARTIE — CHAPITRE V
l'Europe cl l'Afrique uu autre groupe, et des milliers
d'îles qui existeut d'autres groupes égalemout distincts,
depuis la Nouvelle-Hollande jusqu'aux îlots de quelques
mètres carrés de surface. Cette classilication serait pourtant
d'une précision géométrique et n'olfrirait aucune
obscurité ou ambiguïté. On ne l'a jamais proposée, tant
il est vrai qu'un groupoment naturel, avec ses diflicultés
et ses complications, est préférable aux classiiications
basées sur un seul caractère.
Les botanistes, en perfectionnant la méthode naturelle,
se sont rapprochés des géographes, mais à des degrés
divers, et ils ont traité les formes aberrantes d'une manière
qui varie selon les autours.
On a commencé par indiquer à la fm des caractères
d'une famille ou d'un genre les formes exceptionnelles,
considérées plus ou moins comme douteuses. Ainsi,
dans le Genera de Jussieu, un grand nombre de familles
se terminent par une énumération de « genera affinia ».
Les caractères exceptionnels de ces genres ne sont pas
mentionnés dans ceux delà famille; par exemple, les
Drosera et Parnassla, qui ont 5 et 4 stigmates, sont à la
suite des Capparidées, dont le stigmate est dit « simplex «.
A la lin des Rhawni^ dont l'ovaire est dit (( superum )>,
il y a une série de genres sous le titre : « Genera Rhamnis
affinia, germine infero distincta. » Robert Brown a suivi
le même procédé {Prodr., p. 2S7 et 264, 333, etc.).
De Gandolle, dans le Systema et le Proclromus, ayant
introduit, sous le nom de tribus, des groupes nommés (1)
et bien caractérisés, inférieurs aux familles, a pu constituer
plusieurs de ces groupes sur des genres plus^ou
(1) Brown appelait ces groupes Sectio. Il leur donnait des caractères, mais
pas de noms, tels que Ranunculeoe, Clematideoe, etc., employés par De
Gandolle.
DESCRIPTIONS DE GROUPES NATURELS 87
moins exceptionnels. Tl n'a laissé hors rang, à la suite
des familles, que des genres mal connus ou véritablement
douteux. Quant aux espèces, une bonne constitution
de sous-genres, qu'il a appelés sections, et auxquels
il a donné le plus souvent des noms substantifs, outre
les caractères, lui a permis de classer méthodiquement
beaucoup de formes exceptionnelles, sans créer des
genres de valeur médiocre, qui auraient multiplié plus
tard les synonymes. Meissner, dans son Geoiera,
Lindley, dans son Vegetaule Kingdom, ont suivi ce
système. Ils ont même obtenu plus de facilité pour le
classement des formes exceptionnelles en multipliant
les sous-ordres et les familles.
Endlicher, contemporain de ces derniers auteurs, et
dont le est pourtant à plusieurs égards un modèle
de rédaction, est retourné aux « Genera affinia » de
Jussieu, en les désignant sous des noms qui sont
une source do confusion. Ces groupes annexés aux
familles n'ont pas de numéros, et on ne sait s'il faut les
mentionner comme tribus ou familles. A la suite des
Juncacées, par exemple, il n'y a pas moins de six de ces
groupes flottants, et ils n'ont pas môme une désinence
semblable, qui aurait indiqué leur nature dans l'opinion
de l'auteur (Astefa, RapattfiS,.... lim^ïacea).
Le Prodromus continuait à donner un exemple contraire,
qui a été suivi et même développé dans le Qenera
de MM. Bentbam et Hooker. Prodo^omus, on voit
souvent les formes exceptionnelles mentionnées entre
parenthèses dans le caractère de famille. Par exemple,
pour les Bégoniacées (XY, sect. I, p. 266) : « Ovarium
soepius in loculos, etc., divisum, raro (Mezierea) subunioculare.
» Pour les Aristolocbiacées [Ibid., p. 421) :
< Stamina fere semper simplici serie, raro (Thottea)
¡1,1
iw% "
( 1/ V
fi '
\ f.-