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236 PREMIERE PARTIE - CHAPITRE XVII
le comprendre « lime ouvert. Cela est vrai surtout
pour les descriptions, qu'on est obligé si souvent de
parcourir et de comparer d'auteur à auteur.
Enfin, les observations nouvelles sont toujours les plus
importantes à signaler, et comme elles doivent souvent
passer d'une catégorie d'ouvrages dans une autre, on a
bien tort quand on les noie dans des répétitions de faits
connus ou dans le verbiage de certaines dissertations. .
Plus les faits nouveaux sont rares, plus on doit s'efforcer
des les montrer au moyen de figures, de titres spéciaux,
de résumés ou autrement- Dans les descriptions proprement
dites, ils paraissent au premier coup d'oeil, mais
il faut avouer que dans les dissertations ou mémoires
c'est souvent le contraire, à cause du but particulier des
auteurs et de la forme irrégulière de leurs écrits.
CHAPITRE XVIII
DU STYLE DANS LES OUVRAGES DE BOTANIQUE.
§ 1. — RÉFLEXIONS GÉNÉUALES.
J'ai lu plusieurs définitions du mot style. Aucune ne
m'a paru aussi bonne que celle donnée par Littré dans
son admirable dictionnaire de la langue française : Le
style est le langage dans ce quil a de caractéristique
ou de particulier pour la syntaxe et même pour le vocabulaire.
Cette définition comprend tous les styles, bons,
médiocres ou mauvais, avec leurs subdivisions à l'infini.
Les bons styles sont clairs, brefs, élégants ; les médiocres,
verbeux, monotones, vulgaires; les mauvais, obscurs,
diffus, prétentieux, emphatiques, etc. Évidemment, au
surplus, dans les sciences d'observation, comme la botanique,
certaines qualités doivent être plus recherchées que
d'autres et certains défauts plus soigneusement évités.
Un maître dans l'art d'écrire, M. Renan, s'est exprimé
de la manière suivante dans son éloge de Claude Bernard
(1) : « La règle du bon style scientifique, c'est la
(1) Le 3 avril 1879, dans une séance solennelle de l'Académie française.