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sorte, provciiaiit do celiiileH âgées ; les ovaires qui devieiiiieiit
des péricarpes; les fruits appelés Laie, capsule,
etc. ; les ovules chaugés en graines, etc.
Sous un point de vue philosophique, il aurait fallu
chisser tous ces organes ou soi-disant organes à la manière
des groupes naturels. 11 y aurait eu alors des noms
composés, par exemple, tiges-feuilles, pour dire que
U>s feuilles sont une ramilication des tiges, comme ou
dit, cryptogames-vasculaires; et les organes fondamenlaux
étant pris pour genres, les autres auraient été désignés
comme espèces ou variétés au moyen d'épithètes.
Les feuilles auraient été nommées : feuiiles cotylédons,
feuilles primordiales, feuilles caulinaires, feuilles
)ractées, feuiJIes séj»aies, etc., chacune étant subdivisée,
par exemple, en feuilles caulinaires à pétiole, stipules
et liml)e, ou seulemeîit avec une ou deux de ces parties.
Pratiquement, un pareil système serait de la plus
grande absurdité. La, longueur des désignations serait
intolérable, comme autrefois, avant Liiiué, ceJle des
phrases qui servaient de noms. D\iilleurs, il serait difficile
de s'accorder sur la classification. La nécessité
d'avoir des noms spéciaux j)Our les organes et pour
certaines combinaisons ou certains états fréquents des
organes s^impose à tout homme de hon sens. Il est
même évident que des noms uniques sont préférables
à des noms doubles; par exemple, tout le monde a
adopté stomates au lieu de pores corticaux et lenticelles
au lieu de glandes lenticulaires.
iMalheureusement, le nombre des combinaisons et
surtout des modilications d'organes est indéfini, ce qui
ouvre la porte à une quantité illimitée de noms. Il est
aisé de voir, dans les traités de botanique et les dictionnaires,
à quelle exubérance de mots on a recouru pour
DU^'iCULTES DES NOMS D'OUGANES 191 ' I
les désignatiojis de cellules modiliées, localisées ou
agglomérées, dinilorescences et de fruits divers.
Le mal s'est accru par une faute : la création de noms
nouveaux pour des organes ou états d'organes qui
étaient déjà nommés. La loi de priorité, cette loi qui
a donné de si excellents résultats pour les noms de
groupes, est à peine recommandée et rarement suivie
dans les noms d'organes. Yous voyez quelquefois, dans
les traités, une indication des noms divers d'un même
organe, presque jamais de leurs dates. Bearrcoup d'auteurs
estiment pouvoir fabriquer un nom nouveau, ou choisir
h volonté parmi les anciens, sans règle niprinci])e. C'est
/anarchie, telle qu'elle régnait dans les noms de groupes
avant Tournefort et Linné. L'évolution vers l'ordre, la
simplicité et la clarté qui s'est faite depuis longtemps
])Our les espèces, genres et familles, commence à peine
dans la nomenclature des organes. Il y a, sans doute,
des botanistes qui répugnent aux noms nouveaux;
mais ils ne proscrivent pas ouvertement ceux qu'on
invente sans raison, parce qu'ils ne partent pas
encore d'un principe généralement admis, comme la
priorité.
Entre les deux extrêmes, de la nécessité de noms
spéciaux pour certains états des organes et do leur
multiplicité indéfinie, les descripteurs sont appelés à
»rendre un milieu ou terme moyen.
Ce milieu peut être indiqué sous la forme de conseils,
dont l'utilité n'est pas douteuse, ni l'application bien
diflicile :
L •— Qiùa/id il s agit cVorganes très connus sous des
noms milgaires, adopter ces noms, soit en latin, soit
dans les langues modernes^
C'est le cas des mots radu:, cavÀis^ folium, fl-os, fruc-
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